La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, envisage de renforcer la marge de sécurité financière dans le budget du mois prochain dans le cadre de son cadre budgétaire, afin de protéger les finances publiques contre les chocs futurs et la volatilité des marchés, selon le Sunday Telegraph.

Actuellement, Reeves prévoit d'élargir davantage la marge financière pour renforcer la capacité des finances publiques à faire face aux fluctuations des marchés obligataires et à la hausse des coûts d'emprunt, ce qui pourrait l'amener à imposer plus d'impôts ou à réduire les dépenses pour atteindre cet objectif.

Un porte-parole du Trésor a déclaré que les règles financières établies par Reeves aident à maintenir les taux d'intérêt bas tout en donnant la priorité aux investissements favorisant la croissance à long terme.

Il a ajouté : « C'est le choix responsable pour réduire les niveaux d'emprunt dans les années à venir, afin que nous puissions augmenter les dépenses pour les services publics et les priorités de la classe ouvrière et réduire le fardeau du service de la dette. »

Reeves avait annoncé dans la déclaration de printemps publiée en mars dernier que les plans de dépenses et d'impôts maintiendraient une marge financière de 9,9 milliards de livres sterling (13 milliards de dollars) contre son objectif principal d'équilibrer les dépenses publiques courantes et les recettes fiscales d'ici 2030.

Les coûts d'emprunt du gouvernement ont augmenté plus que prévu, et le gouvernement a abandonné un plan visant à économiser 5 milliards de livres par an sur les dépenses sociales, tandis que le Bureau de responsabilité budgétaire a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique.

Les centres de recherche économique indiquent que Reeves pourrait être contrainte d'augmenter les impôts d'environ 30 milliards de livres dans le budget du 26 novembre prochain pour combler le nouveau déficit budgétaire.

Les économistes estiment que toute mesure visant à élargir la marge financière pourrait rassurer les marchés, étant donné que la marge étroite actuelle suscite des spéculations récurrentes sur des hausses d'impôts ou des réductions de dépenses lors des révisions semestrielles des règles budgétaires, ce qui pourrait peser sur la croissance économique.