Le cessez-le-feu à Gaza devrait entrer en vigueur jeudi à midi, selon la chaîne israélienne 14, attirant l'attention sur la première phase de l'accord annoncé par le président américain Donald Trump.

Trump n'a pas révélé hier les détails de la première phase du plan que la Maison Blanche avait dévoilé fin septembre.

Que savons-nous de cette phase initiale ? Le Qatar, aux côtés de l'Égypte, des États-Unis et de la Turquie, qui ont aidé à la médiation entre Israël et le Hamas, a annoncé mercredi soir que les deux parties avaient accepté « toutes les clauses et mécanismes de mise en œuvre de la première phase de l'accord de cessez-le-feu, conduisant à la fin de la guerre, à la libération des détenus israéliens et des prisonniers palestiniens, ainsi qu'à l'entrée de l'aide humanitaire ».

Que comprend l'accord ?

Selon un dirigeant du Hamas, le mouvement libérera simultanément 20 prisonniers vivants, en échange de la libération par Israël de plus de deux mille Palestiniens, dont 250 purgeant des peines à perpétuité et 1700 arrêtés depuis le début de la guerre il y a deux ans.

Une source palestinienne proche des négociations a indiqué que cet échange devrait avoir lieu dans les 72 heures suivant la mise en œuvre de l'accord, précisant que « l'accord a été approuvé par les factions palestiniennes », selon l'AFP.

La source a ajouté que l'accord, qui sera officiellement signé en Égypte jeudi matin (09h00 GMT), prévoit également l'entrée d'au moins 400 camions d'aide par jour dans la bande de Gaza « pendant les cinq premiers jours après le cessez-le-feu ». Il a précisé que cette aide « sera augmentée dans les jours à venir ».

De plus, « l'accord prévoit le retour des déplacés du sud de la bande vers la ville de Gaza (centre) et le nord de la bande dès le début de sa mise en œuvre », selon la même source.

Les négociations sur la mise en œuvre de la deuxième phase du plan Trump commenceront « immédiatement » après le début de la première phase, a confirmé un dirigeant du Hamas.

L'accord actuel prévoit également le retrait progressif israélien de la bande de Gaza, selon un plan convenu précédemment.

Quel est ce tracé de retrait ?

Selon le plan précédemment annoncé par la Maison Blanche, documenté par une carte montrant les lignes de retrait des forces israéliennes, le retrait commencera à Beit Hanoun dans le nord de Gaza, passera par Beit Lahia, la ville de Gaza, Al-Bureij, Deir al-Balah, Khan Younis, Khuza'a, et se terminera à Rafah dans le sud de la bande de Gaza lors des phases ultérieures.

Le retrait sera effectué longitudinalement du nord au sud, en passant par les principaux centres de population de la bande.

Cependant, le plan de paix dévoilé par le président américain le mois dernier n'a pas précisé d'itinéraire concret ni de calendrier pour le retrait.

Le plan Trump mentionné comprenait 20 clauses et stipulait que Gaza serait une zone démilitarisée et que la bande serait reconstruite.

Il précisait également qu'« après le retour de tous les otages israéliens, les membres du Hamas qui s'engagent à une coexistence pacifique et remettent leurs armes bénéficieront d'une amnistie générale. Les membres souhaitant quitter Gaza auront un passage sûr vers d'autres pays ». Il mentionnait « l'entrée de l'aide à Gaza et sa distribution sans aucune intervention des deux parties, via l'ONU et ses agences, le Croissant-Rouge, ainsi que d'autres organisations internationales non affiliées à l'une ou l'autre partie ».

L'ouverture du passage de Rafah dans les deux sens sera soumise au même mécanisme prévu dans l'accord du 19 janvier 2025.

Le plan indiquait également que le territoire palestinien serait gouverné par une autorité de transition temporaire composée d'un comité palestinien technocratique et non politique responsable de la gestion des services publics et municipaux quotidiens. Ce comité sera composé de Palestiniens qualifiés et d'experts internationaux, sous la supervision et le contrôle d'un nouvel organe international de transition appelé « Conseil de la paix », présidé par Trump, avec d'autres membres et chefs d'État qui seront annoncés ultérieurement, dont l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Cet organe établira le cadre et gérera le financement de la reconstruction de Gaza jusqu'à ce que l'Autorité palestinienne achève son programme de réforme, comme indiqué dans diverses propositions, y compris le plan de paix de Trump de 2020 et la proposition saoudo-française, permettant ainsi de reprendre le contrôle de Gaza de manière sûre et efficace.