Le ministre français des Affaires étrangères démissionnaire, Jean-Yves Le Drian, a annoncé dimanche qu'il est "très probable" que l'Union européenne augmente sa présence dans la bande de Gaza une fois le cessez-le-feu établi, à la veille du sommet pour la paix prévu en Égypte.

Le Drian a déclaré dans une interview télévisée sur la chaîne France 3 que "l'Europe est déjà présente à travers deux missions" dans les territoires palestiniens. Il a ajouté que la première mission, chargée de la surveillance au passage de Rafah, "jouera un rôle très important aux points de passage".

La deuxième mission, la mission de la police européenne, prendra en charge le soutien à la formation des policiers palestiniens.

Le ministre a souligné l'importance de former des policiers pour assurer la sécurité dans la bande de Gaza après le retrait du Hamas et de l'armée israélienne.

Il a confirmé que la force internationale que la communauté internationale envisage de créer temporairement "n'aura pas pour mission de maintenir la sécurité", mais que "ce seront des policiers palestiniens formés qui s'en chargeront".

En plus de l'Union européenne, la Turquie et l'Indonésie ont exprimé leur volonté de participer à cette force internationale.

Il y a deux jours, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a déclaré à Al Arabiya et Al Hadath que le plan du président américain Donald Trump concernant Gaza contient de nombreuses dispositions de l'initiative franco-saoudienne et mentionne explicitement cette initiative.

Il a expliqué que parmi les dispositions très importantes reprises par le plan américain de l'initiative franco-saoudienne figurent : la formation d'une autorité de transition à Gaza, la formation d'une force internationale pour la stabilité et le refus de tout départ des habitants du secteur.

Il a également ajouté que la France était en coordination complète et très étroite avec les Américains avant et après la réunion de Paris sur Gaza.

Le porte-parole a noté que le secrétaire d'État américain Marco Rubio devait assister à la réunion de Paris mais n'est finalement pas venu en raison de l'accélération des négociations à Charm el-Cheikh, et qu'il était naturel qu'il reste aux côtés du président Trump.

Il convient de noter que le président américain a annoncé mercredi soir un accord entre Israël et le Hamas sur la première phase du plan de cessez-le-feu à Gaza et l'échange de prisonniers, après des jours de négociations indirectes qui se sont tenues à Charm el-Cheikh sous l'égide des médiateurs (Égypte, Qatar et États-Unis, avec la participation de la Turquie), ouvrant une porte d'espoir pour des milliers de Palestiniens piégés à Gaza après une guerre dévastatrice qui dure depuis deux ans.

Par ailleurs, environ 53 % de la bande de Gaza restera sous contrôle israélien, la deuxième phase du plan Trump prévoyant plus tard le retrait des autres zones jusqu'à la zone tampon le long du secteur, estimée à environ 15 % du territoire palestinien.