L'Iran a annoncé la suspension de sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) après une guerre de 12 jours au cours de laquelle Israël, avec le soutien des États-Unis, a lancé des frappes ciblant des installations nucléaires sensibles. Cela a conduit l'agence à retirer ses inspecteurs de Téhéran pour des raisons de sécurité.

Dans un rapport consulté par l'Agence France-Presse, l'AIEA a condamné la décision de l'Iran, la qualifiant de "très regrettable", affirmant que cette mesure était nécessaire compte tenu de la situation sécuritaire générale.

Selon le rapport, le stock d'uranium enrichi à 60 % de l'Iran a atteint environ 440,9 kilogrammes au 13 juin, soit une augmentation de 32,3 kilogrammes par rapport aux données du 17 mai.

L'agence a noté que ce niveau d'enrichissement se rapproche du seuil de 90 % utilisé pour la fabrication d'armes nucléaires, soulignant que l'Iran est le seul État non détenteur d'armes nucléaires à enrichir l'uranium à ce niveau. Néanmoins, Téhéran a à plusieurs reprises nié chercher à posséder des armes nucléaires.

L'ancien président américain Donald Trump s'est retiré unilatéralement de l'accord nucléaire de 2015 qui limitait le programme de Téhéran lors de son premier mandat, poussant l'Iran à revenir sur la plupart de ses engagements clés un an plus tard.

Au milieu de négociations au point mort, Téhéran menait de nouveaux pourparlers avec Washington avant qu'ils ne s'arrêtent suite à la récente attaque israélienne.

Par la suite, la République islamique a ouvert des canaux de dialogue avec les trois pays européens signataires de l'accord de 2015 : la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne. Cependant, ces pays ont activé fin août le mécanisme de "cliquet" permettant la réimposition des sanctions de l'ONU, accordant à l'Iran un délai de trente jours pour parvenir à un accord avant la réactivation des sanctions.