Les prix du pétrole ont chuté mardi, soutenus par une nouvelle augmentation attendue de la production de l'OPEP+ et la reprise des exportations de pétrole de la région du Kurdistan irakien via la Turquie, ce qui alimente les prévisions d'un excédent d'offre prochain.

Les contrats à terme sur le Brent pour livraison en novembre, expirant mardi, ont reculé de 47 cents, soit 0,69 %, à 67,50 dollars le baril à 00h12 GMT.

Le contrat le plus actif pour décembre a baissé de 43 cents, soit 0,64 %, à 66,66 dollars.

Le brut léger américain WTI s'échangeait à 63,05 dollars le baril, en baisse de 40 cents, soit 0,63 %.

Ces baisses font suite à celles de lundi, lorsque le Brent et le WTI ont chuté de plus de 3 % à la clôture, enregistrant leurs plus fortes pertes quotidiennes depuis début août 2025.

L'analyste d'IG, Tony Sycamore, a déclaré dans une note que ce recul était dû à la reprise des exportations de brut de la région du Kurdistan irakien et à des rapports suggérant que l'OPEP+ approuverait une augmentation de la production pour novembre lors de sa réunion la semaine prochaine.

Trois sources informées ont indiqué que l'alliance devrait approuver une nouvelle augmentation de la production de brut d'au moins 137 000 barils par jour lors de sa réunion dimanche.

L'analyste d'Mariex, Ed Meyer, a déclaré : « Bien que l'OPEP+ produise déjà en dessous de sa part, le marché ne semble pas apprécier la perspective d'une arrivée de plus de pétrole. »

Par ailleurs, le ministère irakien du Pétrole a indiqué que le brut a circulé samedi via un pipeline depuis le Kurdistan, dans le nord de l'Irak, vers la Turquie pour la première fois depuis deux ans et demi, rompant un blocage temporaire.

Le marché est resté prudent ces dernières semaines, équilibrant les risques d'approvisionnement, principalement liés aux attaques de drones ukrainiens sur des installations russes, avec les inquiétudes concernant l'augmentation de l'offre et la faiblesse de la demande.

Le président américain Donald Trump a obtenu l'approbation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour une proposition américaine de paix dans la bande de Gaza, mais la position du mouvement islamique de résistance palestinien (Hamas) reste incertaine.