La Flottille mondiale de la Résistance poursuit son voyage vers la bande de Gaza dans une tentative de briser le blocus imposé depuis des années ; les activistes à bord des navires ont confirmé qu'ils se trouvent à moins de 300 kilomètres de la bande.

Parmi les navires approchant Gaza, le bateau "Deir Yassin" qui comprend les Marocains Ayoub Hebraoui et Aziz Ghali, tandis que d'autres navires transportent Abdelazim Benadrawi et Youssef Ghallal.

Ayoub Hebraoui, membre du comité de pilotage de la flottille et représentant du Maroc, a déclaré que l'arrivée de la flottille pourrait avoir lieu "ce soir ou demain matin", selon la vitesse de navigation.

Hebraoui a indiqué à Hespress que les inquiétudes portent sur une possible interception par la marine israélienne, qui pourrait arrêter les activistes, les soumettre à la torture ou empêcher leur retour dans leurs pays. Il a ajouté : "Nos revendications sont claires : nous voulons retourner dans nos pays, et nous entamerons une grève de la faim dès notre arrestation jusqu'au retour de tous."

Hebraoui a également souligné le refus des activistes marocains de toute intervention diplomatique du bureau de liaison israélien à Rabat, estimant que toute médiation doit se faire exclusivement par l'ambassade du Maroc à Ramallah ou en Jordanie.

De son côté, Abdelhaq Benqadi, représentant de l'Union des avocats arabes auprès de la flottille, a révélé que certains navires sont encore dans les ports italiens en raison de pannes mécaniques ou d'obstacles logistiques. Il a expliqué que le navire "Family Nusantara" est en maintenance avant de reprendre le voyage, tandis qu'environ dix autres navires sont bloqués au port de Porto Paulo pour des raisons techniques ou organisationnelles.

Benqadi a déclaré à Hespress que huit navires étaient déjà partis d'Italie dans le cadre de la Flottille de la Liberté, tandis que le navire "Palestine" et un autre qui l'accompagne naviguent actuellement près de la Grèce. Il a ajouté que le navire "Dameer", transportant plusieurs journalistes italiens, devrait bientôt partir.

Benqadi a confirmé que les dernières déclarations israéliennes indiquent que des unités de commandos maritimes ont été chargées d'intercepter les navires et de les immobiliser. Il a estimé que "le scénario le plus probable est l'arrestation massive des participants ou leur exposition à des attaques", ajoutant que la délégation juridique à bord de la flottille collecte des rapports et documente toute agression potentielle en vue de les soumettre à la Cour pénale internationale.

Malgré les difficultés, les participants insistent pour avancer vers Gaza, considérant la flottille comme un message politique et humanitaire. Les organisateurs affirment que leur objectif n'est pas seulement de livrer de l'aide, mais de briser le silence international et de mettre en lumière la souffrance des habitants assiégés.

Auparavant, Aziz Ghali, vice-président de la Fédération internationale des droits de l'homme et membre du bureau de coordination international du Mouvement pour la santé des peuples, a lancé un appel annonçant son intention d'entamer une grève de la faim si les participants de la flottille sont arrêtés.

Ghali a déclaré : "Aujourd'hui, mardi 30 septembre, à 180 kilomètres des côtes de Gaza, Israël se prépare à commettre un crime en plein jour : intercepter la Flottille mondiale de la Résistance, envoyer une équipe de commandos armés pour kidnapper les équipages de plus de quarante navires humanitaires et les détenir dans une prison militaire pendant plusieurs jours."

Il a poursuivi : "Je commencerai une grève de la faim ouverte dès le moment de l'interception jusqu'à la libération de tous les volontaires, sans exception... Nous ne permettrons pas que l'humanité devienne un crime, ni que la conscience mondiale soit étouffée par le silence."

Il a ajouté : "Je lance un appel à tous les libres, à toutes les organisations de défense des droits de l'homme, aux médias indépendants et à tous ceux qui ont une voix ou un stylo, de se lever dès maintenant pour faire face à cette agression : exigez l'arrêt de ce crime."