Le parti Fédération de la Gauche Démocratique a présenté un ensemble de propositions au ministère de l’Intérieur concernant le cadre réglementaire des élections législatives de 2026, les considérant comme une feuille de route vers une réforme fondamentale des élections au Maroc.

Dans son mémoire, détaillé aux médias mercredi à son siège à Casablanca, la Fédération de la Gauche Démocratique a proposé des recommandations visant à “rationaliser le champ politique à travers le soutien public accordé aux partis politiques”.

Le parti a souligné la nécessité de déduire 5 % du financement public pour chaque parlementaire condamné dans des affaires de corruption, considérant que “cette mesure, ainsi que d’autres, contribuerait à réaliser un équilibre et une justice dans la répartition du soutien public et à renforcer une dynamique partisane saine qui fait du financement un moyen de renforcer les partis dans leurs rôles sociétaux, et non une simple récompense électorale pouvant encourager le népotisme et la corruption politique”.

Selon les propositions présentées par la députée Fatima Tamanni, la Fédération a appelé à “garantir le droit de vote et de candidature à tous les citoyens marocains majeurs, et à améliorer les procédures de vote et de candidature pour les Marocains résidant à l’étranger en leur permettant de voter et de se présenter dans leurs pays de résidence, ou de voter et de se présenter électroniquement ou par courrier recommandé”.

La Fédération a également proposé des restrictions concernant l’éligibilité, demandant l’ajout d’une interdiction pour les élus ayant reçu des sanctions financières ou des amendes pour des infractions liées au budget et aux finances par la Cour des comptes, ainsi que pour ceux qui n’ont pas fourni la preuve de la tenue d’un compte des dépenses de campagne auprès des autorités compétentes pour les élus actuels ou anciens des deux chambres du parlement ou des conseils locaux, ou des groupes de communes.

Le parti a suggéré certains cas d’incompatibilité avec la fonction de membre de la Chambre des représentants, estimant nécessaire d’interdire la cumul des mandats parlementaires avec la présidence d’un conseil communal quel que soit le nombre d’habitants, ou la présidence d’un groupe de communes ou d’un groupe territorial, ou la présidence d’une chambre professionnelle ou d’une des institutions de gouvernance prévues par la Constitution.

Concernant la demande de parité, l’organisation a proposé que les listes de candidature comprennent des femmes candidates représentant au moins la moitié des sièges à pourvoir dans chaque circonscription électorale, avec la première place de la liste réservée aux femmes dans la moitié des régions où le parti présente des candidatures, insistant sur le fait que l’ordre des candidatures sur la liste électorale doit garantir une parité complète.

Le secrétaire général de la Fédération de la Gauche Démocratique, Abdessalam Al-Aziz, a déclaré à cet égard : “Le mode de scrutin que nous proposons réalise la parité, donne des opportunités aux cadres et bloque la voie aux familles concernant l’acquisition des sièges au parlement.”