Zineb El Adawi, Première Présidente de la Cour des Comptes, a souligné aujourd'hui à Casablanca la nécessité pour les institutions supérieures de contrôle des finances publiques de s'engager dans un processus de changement mené efficacement afin de continuer à construire des institutions de contrôle supérieures fortes, flexibles et ayant un impact durable.
Lors de son discours d'ouverture des ateliers de haut niveau sur « La direction des institutions supérieures de contrôle dans un contexte mondial », El Adawi a déclaré que « face à l'augmentation des défis mondiaux, notamment les pressions financières, la transformation numérique, le changement climatique, les crises géopolitiques, ainsi que les attentes urgentes et changeantes des citoyens, il est devenu essentiel que ces institutions supérieures de contrôle se transforment progressivement en institutions efficaces pour construire un avenir meilleur et plus durable ».
Elle a ajouté que le leadership réel et efficace ainsi que la gestion du changement nécessitent une vision claire qui définit la direction et offre un espace permettant à tous les employés de participer de manière responsable au projet de changement, soulignant que la véritable force de toute institution réside dans la compétence et l'intégrité de ses membres.
La conférencière a affirmé que cette approche globale et participative n'est pas seulement une exigence institutionnelle, mais aussi une exigence éthique et morale et une condition nécessaire pour garantir l'engagement de tous, stimuler l'innovation et créer de la valeur.
Elle a indiqué que « la gestion participative et une stratégie de communication interne efficace permettent à tous les employés d'exprimer leurs opinions dans un climat de responsabilité et de confiance », ajoutant que « la communication interne doit être accompagnée d'une communication externe efficace avec les parties prenantes concernées, car cette communication est un facteur fondamental pour valoriser l'impact des travaux des institutions supérieures de contrôle financier ; grâce à un dialogue continu avec le parlement, le gouvernement, la société civile, le secteur privé et les citoyens, les institutions supérieures de contrôle financier peuvent garantir la mise en œuvre de leurs recommandations et décisions judiciaires, et améliorer la gestion des fonds publics ».
El Adawi a poursuivi : « Le projet de changement doit faire de la protection et du renforcement de l'indépendance juridique et effective des organes de contrôle une priorité absolue, car c'est une condition essentielle pour exercer efficacement le contrôle financier public ». Elle a expliqué que l'indépendance ne se limite pas à l'aspect juridique, mais inclut également la capacité de ces organes à prendre des décisions de manière indépendante de toute pression extérieure ou influence politique ou économique.
La Première Présidente de la Cour des Comptes a indiqué que l'indépendance garantit l'utilisation optimale des fonds publics, renforce la transparence et la responsabilité, et augmente la confiance des citoyens dans les institutions officielles, ce qui se traduit positivement par le respect des lois et des politiques publiques et encourage la participation active de la société dans les processus de développement sous ses différentes dimensions.
Elle a souligné que les politiques de changement institutionnel doivent inclure un système de gestion des risques qui surveille, évalue et traite les événements matériels potentiels pouvant affecter négativement la réalisation des objectifs institutionnels, avec des plans appropriés pour y faire face rapidement et efficacement.
De son côté, Ola Hoeim, Directeur général adjoint de l'Initiative de développement INTOSAI, a indiqué que ces ateliers réunissent pendant trois jours plus de 30 dirigeants d'institutions supérieures de contrôle du monde entier, ainsi que des experts du milieu académique et des organisations internationales telles que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.
Hoeim a souligné dans une déclaration à l'Agence marocaine de presse que ces rencontres offrent aux participants l'occasion de travailler ensemble et d'échanger des points de vue sur les moyens de relever les défis à venir, et de discuter de sujets ayant un impact sur le travail des institutions supérieures de contrôle, d'audit et de vérification dans le secteur public.
Concernant l'Initiative de développement INTOSAI, il a expliqué qu'elle œuvre pour soutenir les institutions supérieures de contrôle afin de renforcer leurs capacités et leurs performances pour contribuer à une plus grande responsabilité et transparence dans la gestion des finances publiques.
Pour sa part, Khaled Ahmed Shakshak, chef du bureau d'audit en Libye, a confirmé l'importance de ces ateliers pour rassembler les dirigeants des institutions supérieures de contrôle, échanger des visions et des expériences dans le domaine du contrôle et de l'audit, et réfléchir ensemble aux moyens de faire face aux défis communs. Il a ajouté que ces ateliers représentent un espace approprié pour les participants afin de discuter principalement des questions liées à la direction des institutions supérieures de contrôle, à la préservation de l'indépendance de ces organes, ainsi qu'aux opportunités offertes par la transformation numérique dans les processus de contrôle des finances publiques.
L'Initiative de développement INTOSAI, en tant qu'entité juridique indépendante, travaille à renforcer les capacités et l'indépendance des institutions supérieures de contrôle, tout en consolidant leur importance pour les finances publiques.
Recommended for you
مدينة المعارض تنجز نحو 80% من استعداداتها لانطلاق معرض دمشق الدولي
طالب الرفاعى يؤرخ لتراث الفن الكويتى فى "دوخى.. تقاسيم الصَبا"
تقديم طلبات القبول الموحد الثلاثاء و640 طالبا سيتم قبولهم في الطب
البريد المصري: لدينا أكثر من 10 ملايين عميل في حساب التوفير.. ونوفر عوائد يومية وشهرية وسنوية
الجغبير: القطاع الصناعي يقود النمو الاقتصادي
Associations féminines accusent des « entités » d'attiser la haine et de déformer l'image des Marocaines