La diplomatie saoudienne est très active en septembre, avec des communications et une coordination avec les capitales décisionnelles internationales pour soutenir les droits du peuple palestinien et arrêter les actions militaires hostiles menées par Israël contre les Palestiniens.

La « Déclaration de New York », parrainée par l'Arabie saoudite et la France au siège des Nations Unies, a vu une large majorité de pays voter en faveur de mesures « concrètes, temporelles et irréversibles » pour mettre fin à l'occupation israélienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza et pour établir un État palestinien conformément aux résolutions de légitimité internationale. Ce cadre international a pris de l'ampleur grâce à la présence saoudienne qui, depuis le 7 octobre 2023, s'est concentrée sur l'établissement d'une voie fiable et pratique vers la paix au Moyen-Orient.

Les efforts de Riyad ne se sont pas limités à l'activité politique et à l'aide humanitaire ; un engagement financier a également été pris pour construire les institutions de l'État palestinien après la phase d'agression israélienne, positionnant l'Arabie saoudite comme un acteur clé pour restaurer l'option de la solution à deux États, en en faisant non seulement une position morale ou symbolique, mais un programme opérationnel dans lequel tous les pays soutenant cette initiative doivent s'engager activement sur les plans politique, financier et sécuritaire.

Le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a souligné que « l'arrêt de la guerre à Gaza est une condition fondamentale pour reprendre tout processus politique », ajoutant que le Royaume « ne se contentera pas de déclarations, mais cherche des mesures pratiques sur le terrain ». Il a annoncé une contribution saoudienne de 90 millions de dollars pour soutenir l'Autorité palestinienne, soulignant la compréhension que le renforcement des institutions palestiniennes est essentiel au succès de tout règlement, sinon les Palestiniens se sentiront frustrés et désespérés.

Cette orientation saoudienne a trouvé un écho chez des dirigeants influents. Le président français Emmanuel Macron a annoncé que « la France reconnaît l'État de Palestine », considérant cela comme « une décision pour la paix », et affirmant que toute annexion ou expansion des colonies est une « ligne rouge ». De son côté, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a remercié l'Arabie saoudite et la France pour l'appel à la « conférence », qualifiant l'initiative de « pivotale pour raviver l'horizon de la paix ». Le roi d'Espagne, Felipe VI, est allé plus loin, appelant Israël à « arrêter le massacre » et qualifiant la cible des civils et des infrastructures d'« actes honteux » qui violent les valeurs humaines.

Politiquement, à travers cette diplomatie, Riyad poursuit trois objectifs interdépendants : premièrement, réintégrer la Palestine au cœur de l'agenda international après qu'elle ait été marginalisée par d'autres dossiers ; deuxièmement, construire des alliances transcontinentales pour s'imposer comme une puissance d'équilibre indispensable, exerçant une pression sur les autres capitales par une communication constante afin qu'elles reconnaissent à l'avenir l'État palestinien ; troisièmement, garantir que toute voie de négociation repose sur de véritables institutions palestiniennes et non sur des entités nominales, afin d'éviter de répéter les échecs passés.

Malgré ces efforts importants, la route est semée d'obstacles. Le gouvernement israélien extrémiste rejette ouvertement la solution à deux États et poursuit les politiques de colonisation et l'escalade militaire. La division interne palestinienne affaiblit la possibilité de transformer le soutien international en un projet national unifié. À cela s'ajoute la tâche essentielle de transformer le consensus politique international en mécanismes de surveillance contraignants pour rendre tout accord futur exécutoire.

L'Arabie saoudite peut exploiter cet élan selon deux axes : d'une part, en utilisant ses relations croissantes avec des puissances comme la Chine, l'Inde et le Brésil pour renforcer le caractère mondial de l'initiative et inciter les États-Unis à faire pression sur Israël et à convaincre Washington qu'une solution pacifique est également dans son intérêt. D'autre part, en poussant à la création d'un « mécanisme de financement international » lié à la Déclaration de New York, garantissant le soutien à l'Autorité palestinienne et la reconstruction de Gaza sous supervision onusienne-arabe.