Les résultats de l'Indice mondial de l'innovation 2025 ont révélé que la ville du Caire s'est classée 83e en taille parmi les 100 plus grands clusters d'innovation mondiaux, marquant un bond significatif par rapport à sa 95e position en 2024, et entrant pour la première fois dans le top 100.

Le Dr Ayman Ashour, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a salué les résultats du rapport, soulignant que la création d'un environnement stimulant pour les chercheurs afin de soutenir la recherche scientifique internationale fait partie de la stratégie nationale pour l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, où "l'innovation et l'entrepreneuriat" sont l'un des sept principes majeurs.

Il a expliqué que le ministère travaille à renforcer le rôle des institutions éducatives et de recherche en tant qu'entités innovantes et à créer un environnement attractif favorisant la coopération entre les institutions éducatives, de recherche et l'industrie. Dans ce cadre, le ministère a publié la Politique nationale d'innovation durable 2030 en février 2025.

Le rapport de l'Indice mondial de l'innovation 2025 a indiqué que Le Caire est le seul cluster du monde arabe et d'Afrique classé parmi les 100 plus grands clusters d'innovation mondiaux. Au cours des cinq dernières années, Le Caire a enregistré 7 demandes de brevets internationaux (PCT), publié 1115 articles scientifiques et conclu 21 accords de capital-risque par million d'habitants.

Le rapport a mis en lumière les principales entités de recherche publiant au Caire : l'Université du Caire 24%, l'Université Ain Shams 14% et le Centre national de recherche 13%. Les principaux déposants de brevets étaient la société Saiware Systems, suivie de l'Université américaine du Caire, puis de la société Enppi pour le pétrole et les industries complémentaires.

Le rapport a ajouté que 23% des demandes de brevets ont été réalisées en collaboration avec des inventeurs à Londres, Boston-Cambridge et San Jose-San Francisco, tandis que 39% des articles scientifiques publiés depuis Le Caire l'ont été en partenariat avec des institutions à Riyad, Islamabad et Pékin.

Le Dr Hossam Osman, vice-ministre chargé de l'innovation, de l'intelligence artificielle et de la recherche scientifique, a déclaré que le ministère adopte une approche scientifique basée sur le suivi continu des universités, centres, instituts et organismes de recherche pour concentrer leurs plans de recherche sur l'innovation, soulignant l'importance de ces efforts pour soutenir positivement l'économie nationale.

Il a souligné la politique du ministère visant à investir les résultats de la recherche pour innover des produits à valeur ajoutée ayant un impact positif sur les plans sociétal et économique, tirant parti des résultats de la recherche scientifique pour produire des produits compétitifs avec un impact matériel tangible, notant le lancement de la Politique nationale d'innovation durable.

Pour sa part, le Dr Adel Abdel Ghaffar, conseiller en communication et porte-parole officiel du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a déclaré que le système d'enseignement supérieur égyptien connaît une croissance remarquable de la publication scientifique internationale grâce à plusieurs mesures mises en œuvre récemment, notamment le soutien technique apporté par le ministère aux universités égyptiennes, la formation à la publication internationale, ainsi que les efforts remarquables des universités et centres de recherche pour encourager les chercheurs de tous grades académiques à publier dans des revues internationales prestigieuses. Il a également souligné la reconnaissance accordée aux recherches publiées internationalement dans les comités de promotion scientifique, la mise à disposition des sources d'information pour les chercheurs via Internet, et la coopération avec la Banque de la connaissance égyptienne.

Il convient de noter que l'Indice mondial de l'innovation est un indicateur international important publié par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), classant les pays selon l'innovation et ses institutions et facteurs de soutien. Il mesure quatre étapes du cycle de l'innovation : investissement dans la science et l'innovation, progrès technologique, adoption de la technologie et impact social et économique de l'innovation.