Non seulement sur le podium du Championnat d'Afrique des Nations pour joueurs locaux (CHAN), mais aussi en tant qu'équipe africaine la plus titrée dans cette compétition, l'équipe nationale marocaine locale, "Les Lions du Championnat", a brillé dans la capitale kényane lors d'une "finale passionnante" qui a suscité une vague de joie et de fierté parmi les Marocains.

La réussite de "l'équipe dirigée par l'entraîneur national Tarik Sektioui" s'ajoute à un palmarès riche en exploits accumulés par le football marocain à l'échelle continentale et mondiale, après l'exploit historique en demi-finale de la Coupe du Monde Qatar 2022 ; des réalisations saluées par les félicitations royales, appréciant "les efforts de toutes les composantes de notre équipe nationale, joueurs, entraîneurs, staff technique et médical, cadres administratifs et responsables de la Fédération Royale Marocaine de Football."

Dans un message adressé aux membres de l'équipe, le roi Mohammed VI a souligné : "Nous apprécions grandement leurs contributions efficaces, empreintes d'un patriotisme sincère, pour réaliser ce nouveau sacre africain, qui constituera sans aucun doute une forte motivation pour nos différentes équipes et clubs sportifs à avancer, imprégnés de la culture de la victoire, afin de remporter davantage de titres."

Plusieurs analystes sportifs consultés par Hespress ont interprété le troisième titre du Maroc au CHAN comme une "transformation structurelle dans le parcours du football national", énumérant certaines implications nécessitant la poursuite des efforts pour consolider la "culture de la victoire" perceptible aux yeux des observateurs.

Hicham Rmrama, analyste du football national, a déclaré : "La répétition des victoires et des titres aide à ancrer la culture de l'excellence chez la génération actuelle et les générations futures", ajoutant : "C'est un élément important ; même si vous avez les meilleures méthodes de formation, en l'absence d'éléments culturels et sociaux enseignés à l'intérieur et à l'extérieur des centres de formation, les succès ne peuvent être répétés."

Selon Rmrama, dans une déclaration à Hespress, "en général, la plupart des écoles de football dans le monde reflètent la culture de la société", citant en exemple "le style de jeu allemand qui reflète clairement la mentalité allemande de discipline, précision et rigueur, et de même pour le football anglais caractérisé par un jeu direct, simple, basé sur la performance physique et l'abnégation."

Le même analyste a commenté : "Le football ressemble à ses sociétés... Par conséquent, il faut travailler à implanter la culture de la victoire, de l'excellence et de la persévérance dans d'autres institutions, pas seulement dans les centres de formation", ajoutant : "Cependant, l'établissement de ces éléments ne doit pas nous faire négliger l'esprit sportif et l'acceptation de la défaite lorsqu'elle survient ; c'est possible et nécessaire pour continuer à s'efforcer et repartir à zéro."

"Nous ne devons pas seulement exploiter la victoire ou le titre pour corriger le parcours et progresser, mais aussi apprendre à utiliser l'échec pour atteindre de meilleurs résultats", a-t-il conclu. "Le sacre de l'équipe locale au CHAN est une forme de justice pour les joueurs du championnat, car le Championnat d'Afrique des Nations est leur seule opportunité de briller à l'international et de remporter des titres extérieurs au niveau de l'équipe nationale."

De son côté, Abdelmajid Khal, entraîneur national et analyste sportif, a confirmé que le troisième titre du Maroc au CHAN n'est plus un succès circonstanciel, mais une étape marquante dans le parcours du football national, dans le contexte des grandes transformations du système footballistique marocain.

Khal a souligné dans une déclaration à Hespress que cette accumulation "reflète la maturité de la politique adoptée par la Fédération Royale Marocaine de Football, en accord avec les directives royales visant à développer le sport en général et le football en particulier, à travers la fourniture d'infrastructures modernes, la construction de stades de haute qualité, ainsi que des centres de formation et des académies produisant une nouvelle génération de talents footballistiques."

Selon le cadre footballistique marocain, "l'approche stratégique ne se limite pas aux équipes nationales ; elle inclut également les clubs marocains qui ont maintenu une forte présence continentale, tels que le Wydad AC, le Raja CA et la Renaissance Berkane, ainsi que les réalisations historiques de l'équipe nationale senior à la Coupe du Monde au Qatar, de l'équipe féminine à la dernière Coupe du Monde et à la finale de la Coupe d'Afrique ; ce qui reflète la multiplicité des fronts du football marocain devenu une puissance continentale montante et un acteur influent au niveau international, dépassant la phase de 'participation pour participer' pour ancrer la 'culture de la victoire' et 'l'identité du champion'.

L'intervenant a indiqué à Hespress que "les victoires récentes ont contribué à renforcer la confiance entre les supporters et l'équipe nationale, à renouveler l'esprit d'appartenance et l'enthousiasme national, faisant du sport aujourd'hui un levier essentiel pour l'image du Maroc à l'échelle continentale et internationale."

Abdelmajid Khal a conclu en affirmant que "le Maroc aspire, à travers l'organisation prochaine de la Coupe d'Afrique et de la Coupe du Monde 2030, à consolider ce parcours distingué et à faire de l'expérience marocaine un modèle continental en gestion et organisation sportive, ouvrant des horizons pour des réalisations plus grandes à l'avenir."

Mahdi Kssoua, cadre national et analyste sportif, a considéré le troisième titre du Maroc au CHAN comme "une réussite méritée reflétant le fruit d'efforts majeurs déployés par la Fédération Royale Marocaine de Football, aux côtés des clubs nationaux engagés sérieusement dans le développement des compétences des joueurs tant individuellement que collectivement."

Kssoua a ajouté dans une déclaration à Hespress, mentionnant spécifiquement que "le succès reflète le rôle central des staffs techniques nationaux qui ont dirigé les différentes étapes ; depuis Hussein Ammouta et Jamal Salami jusqu'à Tarik Sektioui, qui a rapidement uni le groupe et formulé une vision tactique efficace reflétant la maturité croissante de la formation footballistique au Maroc, tant au niveau de la préparation des joueurs que de la qualification des entraîneurs."

Ce parcours renforce également la culture de la victoire qui n'est pas née aujourd'hui, mais s'est cristallisée à travers l'accumulation d'expériences et de résultats," a déclaré le cadre national et analyste sportif, citant que "le Maroc a atteint 29 finales dans diverses compétitions continentales et mondiales au cours des neuf dernières années, remportant 20 d'entre elles, tant chez les hommes que chez les femmes ; un chiffre significatif résumant l'ampleur des efforts fournis et indiquant que le football national est entré dans une nouvelle phase intitulée continuité au sommet plutôt que succès circonstanciels," notant que "cette culture a fait que l'ambition dépasse les limites de la participation pour une quête constante de titres et de porter haut le drapeau national."

Mahdi Kssoua a souligné que "le tournant a été la performance de l'équipe nationale à la Coupe du Monde Qatar 2022, qui a ouvert de nouveaux horizons pour le football marocain et lancé une dynamique sans précédent chez les joueurs, les staffs techniques et les supporters ; l'investissement dans la formation s'est consolidé à travers des sessions continues pour les staffs nationaux et de nouveaux langages de communication avec les joueurs, produisant des équipes fortes dans différentes catégories d'âge, tant masculines que féminines. Le public marocain vit désormais dans une nouvelle atmosphère où il ne se contente pas de peu, mais exige toujours d'être parmi les élites, ce qui nécessite une synergie entre la fédération, les clubs et les centres de formation pour assurer la pérennité de la présence marocaine au sommet du football continental et mondial."