Une source haut placée au sein de la Chambre des représentants a confirmé ce jeudi que « la première chambre parlementaire est prête à jouer un rôle de médiation entre les acteurs des protestations récentes de la jeunesse au Maroc et le gouvernement, dans le but de trouver une solution collective garantissant la réponse aux revendications présentées sur la scène nationale ».
La même source a déclaré à Hespress que le mouvement de jeunesse connu sous le nom de « Génération Z 212 » (GEN Z 212) est invité à « fournir des porte-parole clairs et officiels capables de porter les revendications et de négocier sérieusement et de manière responsable avec les parties institutionnelles », insistant sur le fait que « cette étape nécessite un engagement dans le dialogue et l’évitement de glisser vers l’inconnu ».
Le porte-parole a expliqué que « les revendications soulevées par une large part de la jeunesse restent légitimes dans l’ensemble, et ce sont les mêmes questions abordées par les députés sous la coupole parlementaire, principalement des questions sociales et économiques, notamment la justice sociale, l’égalité des chances, et l’amélioration des services de santé et d’éducation en tant que secteurs vitaux ».
La même source, qui a préféré rester anonyme, a ajouté que « le parlement, en tant qu’institution constitutionnelle représentant tous les Marocains, se met à disposition de toute initiative susceptible de combler le fossé, dans le cadre des droits garantis par la constitution et des mécanismes de médiation et de rapprochement », estimant que « c’est le rôle du parlement avec ses deux chambres, ainsi que d’autres institutions constitutionnelles compétentes qui doivent agir précisément dans cette circonstance pour contenir une situation qui ne promet plus rien de bon ».
En réponse à une question de Hespress concernant le manque de confiance dans les institutions et la possibilité que les leaders des protestations soient poursuivis légalement malgré la légitimité de leurs revendications reconnue par tous, y compris le gouvernement, la source a souligné que « de nombreuses garanties précéderont cette question », ajoutant que « cela confirmera si l’étincelle de ces protestations vient de l’intérieur ou de l’extérieur », selon ses termes.
Il a indiqué que dans « diverses dynamiques protestataires au Maroc, y compris le mouvement du 20 février, l’État avait des interlocuteurs », estimant que « la transition des protestations de rue à l’interaction institutionnelle, par des canaux clairs et responsables, est elle-même capable de rapprocher les revendications de leur mise en œuvre réaliste et de contenir les dérapages dangereux qui se produisent ».
D’autres estiment que la balle est désormais dans le camp des institutions, notamment le parlement, l’institution du Médiateur du Royaume et d’autres espaces pouvant transférer la protestation de la rue et créer de nouvelles formules d’écoute capables de suivre les changements dans les formes d’expression et de protestation, surtout dans le contexte de ce qu’on appelle désormais les « protestations de la génération numérique », où les cadres organisationnels traditionnels font défaut.
Certaines voix de gauche considèrent que « le mouvement, qui reflète une large inquiétude sociale, ne peut être dissocié des grands choix et transformations économiques et politiques que connaît le pays, ainsi que de la montée de la demande locale en matière de droits sociaux et économiques et d’assurance d’une vie décente face aux difficultés continues causées par l’inflation, la hausse des prix et la détérioration des conditions de vie ».
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