Le PIB du Maroc a augmenté de 5,5 % au deuxième trimestre de cette année, soutenu par une reprise des activités agricoles, principal secteur de l'économie du royaume, enregistrant la meilleure performance trimestrielle depuis le dernier trimestre de 2021, alors que la demande intérieure a stimulé la croissance dans un contexte d'inflation faible.

Le Haut-Commissariat au Plan, l'agence gouvernementale chargée des statistiques, a déclaré que l'économie s'était améliorée entre avril et juin, après une croissance de 3 % durant la même période en 2024 et de 4,8 % au premier trimestre de cette année.

Selon une note du commissariat publiée mardi, les activités non agricoles ont enregistré une hausse annuelle de 5,5 %, tandis que l'activité agricole a augmenté de 4,7 %, ce qui indique une reprise de ce secteur, qui emploie la plus grande part de la main-d'œuvre, après des années d'impact de la sécheresse.

Malgré l'amélioration du rythme de croissance, le taux de chômage reste à ses niveaux les plus élevés par rapport à la période pré-COVID-19, atteignant 12,8 % à la fin du deuxième trimestre, selon des données antérieures du commissariat. Le nombre net d'emplois créés au deuxième trimestre n'a pas dépassé 5 000 postes, contre 282 000 emplois nets au premier trimestre.

Abdelatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, a déclaré lors d'une conférence de presse la semaine dernière que les experts de la banque centrale examinent ces chiffres avec le Haut-Commissariat au Plan pour les interpréter.

Au cours du deuxième trimestre, la demande intérieure a été le moteur de la croissance économique du Maroc dans un contexte caractérisé par un contrôle de l'inflation, selon le commissariat. Le taux d'inflation moyen au cours des huit premiers mois de l'année était de 1,1 %, et il devrait se terminer à 1 %, selon les dernières prévisions de Bank Al-Maghrib.

La demande intérieure a été stimulée par une croissance de 6,5 % des dépenses des administrations publiques, contribuant à la croissance économique d'environ 1,2 point de pourcentage, tandis que les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 5,1 %, contribuant à la croissance de trois points de pourcentage.

Le PIB du royaume devrait s'étendre de 4,6 % cette année, contre 3,8 % l'année dernière, selon la banque centrale, conformément aux objectifs du gouvernement, et devrait se stabiliser à 4,4 % l'année prochaine.