Hier, mardi, la place Tiananmen au centre de Pékin a été le théâtre d'un défilé militaire massif à l'occasion du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, auquel ont assisté plusieurs dirigeants mondiaux, notamment le président russe Vladimir Poutine, le leader nord-coréen Kim Jong Un et le président chinois Xi Jinping.

La responsable de la politique étrangère de l'Union européenne, Kaya Kallas, a déclaré mercredi que la participation des dirigeants russe et nord-coréen aux côtés du président chinois représente « bien plus qu'une simple scène symbolique anti-occidentale ».

Elle a ajouté que cela constitue « un défi direct à l'ordre international fondé sur des règles », considérant cette démarche comme faisant partie des efforts visant à construire un « nouvel ordre mondial » opposé à l'Occident, selon la chaîne d'information Al Arabiya.

De son côté, le président américain Donald Trump a accusé hier les dirigeants de la Chine, de la Russie et de la Corée du Nord de « conspirer contre les États-Unis » dans un message publié sur sa plateforme Truth Social.

Trump a déclaré : « Je souhaite au président Xi et au peuple chinois une excellente journée, et veuillez transmettre mes salutations au président Poutine et au leader Kim dans leur complot contre les États-Unis ».

En revanche, le conseiller du Kremlin pour la politique étrangère, Youri Ouchakov, a nié toute « conspiration », affirmant dans une interview à la chaîne Russia 24 : « Personne ne complote, personne ne planifie quoi que ce soit, il n'y a pas de conspiration ».

Le défilé militaire a également réuni le président biélorusse Alexandre Loukachenko, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, ainsi que les ministres turcs des Affaires étrangères et de l'Énergie, Hakan Fidan et Alparslan Bayraktar, aux côtés de l'ambassadeur turc à Pékin, Selçuk Ünal.