Khalifa Shaheen Al Marar, ministre d'État des Émirats arabes unis, a déclaré que l'annexion par Israël de la Cisjordanie ou de toute partie des territoires palestiniens occupés représente une ligne rouge et qu'une telle action compromettrait la sécurité régionale. Il a affirmé la position ferme des Émirats en faveur de la protection des droits palestiniens et de la solution à deux États comme seule voie vers une paix juste et globale.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, à l'issue de la 164e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères arabes, présidée par les Émirats, Al Marar a expliqué que les réunions ont inclus des discussions approfondies qui ont abouti à un consensus total entre les ministres et chefs de délégation sur tous les points à l'ordre du jour, notamment l'arrêt de la guerre d'extermination menée par l'occupation israélienne contre le peuple palestinien et le rejet de toute tentative israélienne de liquider la cause palestinienne par le déplacement ou l'annexion des terres occupées.

Il a ajouté que les Émirats continuent de fournir une aide humanitaire à la bande de Gaza et travaillent dans le cadre de leurs relations avec les pays arabes frères pour trouver une solution garantissant l'arrêt de la guerre et le retour à la stabilité dans la bande de Gaza, ainsi que les arrangements politiques et humanitaires qui en découlent.

Ahmed Aboul Gheit a confirmé que les ministres arabes ont convenu d'agir dans deux directions principales lors de la prochaine phase : mettre fin immédiatement à la guerre d'extermination et préserver le projet d'un État palestinien indépendant comme cœur de la question et clé de la paix.

Aboul Gheit a souligné que l'Égypte et l'Arabie saoudite ont soumis un projet de résolution conjoint sur "la coopération arabe au Moyen-Orient", adopté à l'unanimité, reflétant la position arabe unifiée rejetant toute atteinte à la souveraineté des États arabes et insistant sur la solution à deux États comme seul cadre pour mettre fin au conflit israélo-palestinien. La résolution appelle également à la tenue d'une conférence internationale pour mettre en œuvre la solution à deux États et à une reconnaissance internationale accrue de l'État de Palestine.

Concernant la décision de l'administration américaine de ne pas accorder de visas à la délégation palestinienne pour assister à la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies, Aboul Gheit a expliqué que les ministres arabes ont appelé Washington à revoir sa décision, confirmant que des contacts diplomatiques individuels et collectifs auront lieu avec la partie américaine dans les prochaines semaines pour la convaincre de revenir sur cette position.