Dans une avancée scientifique prometteuse, des chercheurs ont annoncé la découverte d'un mécanisme naturel capable de désactiver ce que l'on appelle le "gène de l'anxiété" dans le cerveau, ouvrant la voie à des traitements innovants offrant de l'espoir à des millions de personnes souffrant de troubles anxieux dans le monde.

L'anxiété : le trouble mental le plus répandu

Selon une étude publiée dans la revue Nature Communications, les troubles anxieux sont les plus fréquents parmi les troubles mentaux, touchant environ 25 % des personnes au moins une fois dans leur vie. Ces troubles incluent l'anxiété généralisée, les attaques de panique, les phobies, le trouble obsessionnel-compulsif et le trouble de stress post-traumatique.

Efficacité limitée des médicaments actuels

L'étude indique que les médicaments anti-anxiété disponibles actuellement donnent des résultats limités, avec moins de la moitié des patients montrant une amélioration significative après traitement. Cela a poussé les scientifiques à explorer les mécanismes moléculaires et génétiques induits par l'anxiété dans le cerveau, dans l'espoir de trouver de nouvelles façons d'en atténuer la gravité, selon The Daily Digest.

Le rôle de l'amygdale

L'étude a montré que le stress psychologique provoque des changements significatifs dans les profils d'expression génétique dans plusieurs régions du cerveau, notamment les amygdales, deux petites zones en forme d'amande situées profondément dans le cerveau qui contrôlent la réponse du corps aux menaces, connue sous le nom de réponse "combat ou fuite", étroitement liée aux sentiments d'anxiété.

Expérience sur les souris révèle le secret des micro molécules

Une équipe de chercheurs britanniques a mené une expérience en soumettant des souris à un stress intense en limitant leurs mouvements pendant six heures, puis a analysé leur cerveau au niveau moléculaire. Ils ont trouvé une augmentation des niveaux de cinq microARN (miARN), de petites molécules qui régulent l'activité de protéines essentielles dans les amygdales, également présentes chez l'homme.

Une molécule agissant comme un frein naturel au stress

Les chercheurs se sont concentrés sur une molécule spécifique appelée miR-483-5p et ont découvert qu'elle inhibe l'activité d'un autre gène appelé Pgap2, ce qui entraîne un effet apaisant sur l'anxiété. Les scientifiques décrivent cette molécule comme un "frein moléculaire" capable de limiter les changements induits par le stress dans le cerveau.

Nouveaux horizons pour le traitement de l'anxiété

L'équipe de recherche estime que cette découverte pourrait constituer un point de départ pour développer des traitements innovants et efficaces pour les troubles anxieux, d'autant plus que le rôle de cette molécule dans le système nerveux était auparavant inconnu. Ils notent également que la méconnaissance des mécanismes neurologiques et moléculaires liés à l'anxiété était un obstacle majeur à la production de médicaments plus efficaces.

Les chercheurs concluent qu'ils ont identifié des "événements moléculaires jusque-là inconnus" dans les amygdales des souris, suffisants pour produire un effet anti-anxiété, ouvrant ainsi des perspectives prometteuses pour le traitement de l'un des troubles mentaux les plus courants.