Une étude publiée jeudi a révélé qu'un enfant sur six à Gaza souffre de malnutrition aiguë en raison de la guerre qui dure depuis deux ans dans le territoire palestinien entre Israël et le Hamas.

L'étude, publiée dans la revue The Lancet et financée par l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), conclut qu'« après près de deux ans de conflit et de restrictions strictes sur l'aide humanitaire, des dizaines de milliers de jeunes enfants à Gaza souffrent de malnutrition aiguë évitable, ce qui augmente leur risque de décès ».

Cette étude intervient près de deux mois après que les Nations Unies ont officiellement déclaré que certaines zones de la bande de Gaza souffrent de famine, une affirmation niée par Israël qui l'a qualifiée de fausse annonce.

Il s'agit de la première étude à déterminer de manière aussi exhaustive les taux de malnutrition chez les enfants à Gaza, s'appuyant sur des données de plus de 200 000 enfants de moins de cinq ans examinés entre janvier 2024 et août 2025 dans des cliniques et centres d'urgence de l'UNRWA.

La malnutrition aiguë, caractérisée par une perte de poids soudaine et pouvant causer de graves problèmes de santé à court et long terme, s'est particulièrement manifestée à Gaza après le blocus strict imposé par Israël sur le territoire entre mars et mai 2025.

Les dernières mesures prises en août ont montré que 15 % des enfants examinés souffraient de malnutrition aiguë.

En appliquant ce pourcentage à la population totale de Gaza, les chercheurs ont estimé qu'environ 55 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë dans la région.