Le récent accord entre Israël et le Hamas sur la première phase du plan Trump pour un cessez-le-feu et un échange de prisonniers dans la bande de Gaza a suscité une "vague d'optimisme écrasante" sur le marché immobilier israélien, avec des bonds importants des actions des sociétés immobilières. Cependant, le journal Globes a averti que cette hausse rapide pourrait cacher une "nouvelle bulle financière" dans un contexte de fragilité économique instable.

Une explosion soudaine du marché immobilier

Selon Globes, les actions des principales sociétés de développement immobilier en Israël ont augmenté lors des échanges d'hier après l'annonce de l'accord, avec une hausse de 10,5 % pour "Shikun & Binui", 10 % pour "Israel Canada" et 9 % pour "Azorim".

L'indice de la construction à la Bourse de Tel Aviv a augmenté d'environ 7 %, et l'indice immobilier de 5 %, ce qui représente certaines des plus fortes hausses sectorielles des derniers mois.

Le journal a expliqué que les investisseurs "parient sur le fait que la fin de la guerre ouvrira la voie à une nouvelle baisse des taux d'intérêt lors de la prochaine réunion de la Banque d'Israël en novembre", notant que cette baisse potentielle "réduirait le coût du financement pour les sociétés immobilières et augmenterait la demande d'achat."

Des paris sur le retour des travailleurs étrangers et des investisseurs

Avishai Ben Haim, PDG de Rothstein Real Estate, a décrit l'accord comme un "tournant crucial qui rétablit la confiance que le marché cherchait depuis le début de la guerre", prévoyant une série de développements économiques, notamment "une baisse des taux d'intérêt, le retour des investisseurs et une activité des acheteurs après une longue période d'attente."

Il a ajouté que le retour des travailleurs étrangers qui "évitaient de venir en Israël pendant la guerre" aidera à "réduire les coûts de construction et à accélérer les projets."

L'homme d'affaires Yossi Avrahami, président de la société Avrahami, a estimé que l'accord "pourrait ouvrir la porte au retour des investisseurs juifs de l'étranger", avec la possibilité d'une baisse des prix des matériaux de construction grâce à l'amélioration des chaînes d'approvisionnement.

Optimisme excessif et risques sous-jacents

Cependant, Globes a noté que "la forte hausse des actions immobilières ne reflète pas nécessairement des fondamentaux économiques solides", soulignant que le marché israélien reste "chargé de dettes et d'un déficit gouvernemental croissant."

Le journal a averti que les paris sur une baisse des taux d'intérêt "pourraient être exagérés", surtout avec la guerre économique en cours dans la mer Rouge et la poursuite du déclin des exportations.

Il a expliqué que "l'économie vit de la confiance et du mouvement, mais un optimisme excessif pourrait entraîner un retour de bâton si la mise en œuvre de l'accord échoue ou si les tensions sécuritaires reprennent."

Tester la confiance dans la phase à venir

Globes a cité des analystes disant que "les indicateurs positifs actuels ressemblent davantage à un rebond temporaire", et que le gouvernement fera face à un véritable test de sa capacité à assurer une stabilité à long terme du marché.

Alors que certains voient dans l'accord de Gaza un "tournant majeur", comme l'a décrit Avrahami, d'autres mettent en garde contre "la transformation de la reprise immobilière en bulle si elle n'est pas soutenue par de véritables réformes économiques."