La chaîne de diffusion israélienne Kan a révélé que l'accord conclu entre Israël et le Hamas comprend une annexe secrète qui s'active si les termes de l'échange de prisonniers ne peuvent être respectés dans les délais.
Selon le rapport, un scénario possible est l'incapacité du Hamas à remettre tous les prisonniers, vivants ou morts, dans les 72 heures imparties.
Si ce scénario se réalise, la clause secrète entre en vigueur, constituant essentiellement une menace directe pour le Hamas et obligeant le gouvernement israélien à l'approuver comme partie intégrante de l'accord. Cette annexe est vue comme une garantie israélienne pour empêcher le Hamas d'exploiter des failles temporelles ou logistiques dans l'exécution de l'accord.
Outre le dossier des prisonniers, l'accord fait face à d'autres défis pratiques, notamment l'entrée des camions d'aide humanitaire dans la bande de Gaza à partir de demain, au milieu des craintes israéliennes de la présence de membres des Brigades Al-Qassam accompagnant les convois, ce qui suscite un débat sécuritaire interne en Israël.
De plus, la question de l'ouverture du passage de Rafah apparaît comme un point sensible de discorde. Selon des sources, le service de sécurité générale israélien (Shin Bet) surveillera le passage, dans le but de maintenir un contrôle sécuritaire israélien indirect sur le mouvement des personnes et des marchandises, même sous supervision internationale.
Dans un article analytique publié par l'écrivain israélien Jazira Gior sur le site Walla, il a averti que la "joie nationale" attendue après le retour des prisonniers pourrait être assombrie par trois questions fondamentales :
- Premièrement : le sort des 28 otages décédés. Jusqu'à présent, il est peu probable que le Hamas puisse remettre tous leurs corps à temps ou dans un avenir proche en raison de l'absence d'incitation, car la "valeur de négociation" se concentre sur les prisonniers vivants. Malgré la formation d'un mécanisme international (avec la participation du Qatar, de l'Égypte et de la Turquie) pour rechercher les corps des prisonniers, Gior doute de son sérieux.
- Deuxièmement : le fossé entre le discours politique et la réalité sur le terrain. Le plan original de Trump, publié il y a 11 jours, stipule clairement que la deuxième phase de l'accord doit inclure le désarmement complet du Hamas et le transfert du pouvoir à Gaza à une autorité civile non militaire. Mais Gior estime qu'"aucune partie, y compris les États-Unis, n'a un réel intérêt à faire pression sur le Hamas pour qu'il remette ses armes", ce qui menace la persistance du Hamas en tant que force militaire et maintient l'armée israélienne en friction constante sur ce qu'on appelle "la ligne jaune modifiée".
- Troisièmement : le risque de reconstruction sans désarmement. L'écrivain affirme qu'"Israël n'a aucun intérêt à reconstruire Gaza" sauf si cela coïncide avec le démantèlement complet de l'infrastructure militaire du Hamas, y compris les tunnels et les usines de roquettes. Il souligne qu'une conférence internationale se tient aujourd'hui à Paris pour collecter des fonds pour la reconstruction, avertissant que "reconstruire Gaza sous le contrôle armé du Hamas reproduira les conditions qui ont conduit à la guerre du 7 octobre".
Gior conclut que "le seul avantage d'Israël à ce stade est le contrôle de tous les passages menant à Gaza, y compris Rafah." Il appelle le gouvernement à ne pas céder cette carte et insiste sur le fait que "tout processus de reconstruction doit être conditionné à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan Trump."
Il termine son article par un avertissement clair : "Si la guerre se termine uniquement par le retour des prisonniers, sans désarmement ni changement de la réalité sécuritaire, la question se posera : qu'a réalisé le gouvernement en refusant un accord similaire il y a plus d'un an ? Des dizaines de soldats ont été tués, l'état des prisonniers s'est détérioré, et certains corps ont été enterrés sous des décombres qui ne seront jamais dégagés."
Cependant, si Israël réussit à imposer la mise en œuvre de la deuxième phase, elle pourra alors prétendre avoir réalisé "un exploit stratégique qui n'était pas possible auparavant."
Source : Kan Broadcasting Corporation + site hébreu "Walla"
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