Le samedi dernier, le Gabon a organisé des élections législatives et locales simultanées, qualifiées de moment clé dans la phase de transition dirigée par le président Brice Clotaire Oligui Nguema depuis six mois.

Bien que les élections se soient déroulées dans une atmosphère globalement calme, l'attention reste portée sur les résultats du dépouillement qui détermineront l'équilibre des forces au sein du parlement et des conseils locaux.

Participation remarquable dans un contexte d'appels à la transparence

Une forte participation des électeurs a été enregistrée, notamment dans la capitale Libreville, dès les premières heures d'ouverture des bureaux de vote. Ces élections devraient désigner 145 députés à l'Assemblée nationale, ainsi que des milliers de représentants dans les conseils régionaux et municipaux.

Tandis que le parti du président, l'Union démocratique des bâtisseurs, cherche à assurer une majorité confortable, le Parti démocratique gabonais tente de conserver ses bases traditionnelles, tandis que les forces d'opposition misent sur la reconquête de leur présence malgré ce qu'elles considèrent comme un "recul délibéré de leur rôle" durant la phase de transition.

Certains observateurs indépendants ont souligné que le taux de participation ne suffit pas à lui seul à mesurer la transparence, et qu'il faut attendre la publication des résultats et les mécanismes de recours.

Ambiance calme malgré des irrégularités

Malgré le caractère généralement pacifique, le ministère de l'Intérieur a annoncé l'annulation du vote dans la circonscription de Ntoum, en périphérie de Libreville, en raison de tensions locales et de l'absence de certains bulletins de vote.

L'opposition a vu dans cet incident une "preuve de failles organisationnelles persistantes", tandis que les autorités ont affirmé que l'annulation était une "mesure de précaution pour garantir l'intégrité du processus".

Des organisations civiles ont appelé à renforcer la surveillance indépendante pour éviter la répétition de tels incidents.

Les Gabonais attendent de savoir quelles forces politiques sortiront renforcées de ce scrutin, tandis qu'un second tour est prévu le 11 octobre dans les circonscriptions non décidées au premier tour.