Une nouvelle étude clinique a montré qu'une seule séance de radiothérapie à faible dose pourrait offrir une option sûre et efficace pour les patients souffrant d'arthrite rhumatoïde au genou, en particulier dans les cas légers à modérés.

Les chercheurs ont rapporté que les patients ayant reçu ce traitement ont constaté une réduction significative de la douleur et une amélioration de la mobilité au cours des quatre mois suivants, notant que les doses utilisées étaient bien inférieures à celles appliquées dans le traitement du cancer. Étant donné que l'étude comprenait un groupe témoin, l'équipe a pu exclure l'effet placebo, fréquent dans les études sur l'arthrite.

L'essai a impliqué 114 patients dans trois centres médicaux en Corée du Sud, répartis au hasard en trois groupes : le premier a reçu une dose très faible (0,3 Gray - unité internationale mesurant la dose absorbée de rayonnement), le deuxième une faible dose (3 Gray), tandis que le troisième a subi une procédure factice sans radiation. Tous les participants ont reçu six séances de traitement, avec uniquement du paracétamol autorisé pour soulager la douleur pendant le suivi.

Après quatre mois, 70 % des patients du groupe 3 Gray ont répondu, contre 42 % dans le groupe témoin, une différence qualifiée de « statistiquement significative » par les chercheurs. Plus de la moitié des patients de ce groupe ont montré une amélioration nette de la douleur et des fonctions motrices, sans effets secondaires liés à la radiation observés.

Le Dr Byung Hyuk Kim, chercheur principal de l'Université nationale de Séoul, a déclaré : « Il y a un besoin urgent de traitements alternatifs entre les analgésiques légers et la chirurgie de remplacement articulaire. La radiothérapie à faible dose pourrait représenter cette option, en particulier pour les patients qui ne tolèrent pas les médicaments ou les injections. »

Kim a expliqué que le traitement pourrait être plus efficace chez les patients dont l'articulation conserve encore sa structure, tandis que son bénéfice diminue dans les cas graves accompagnés d'une érosion avancée du cartilage.

L'équipe prévoit de mener des études de suivi plus longues allant jusqu'à 12 mois, ainsi que des essais cliniques plus larges et des analyses économiques comparant la radiothérapie à faible dose aux injections et aux médicaments traditionnels.

Les résultats préliminaires de l'étude seront présentés lors de la réunion annuelle de l'American Society for Radiation Oncology (ASTRO).