Israël a empêché des dizaines de proches de prisonniers palestiniens détenus dans ses prisons, qui devraient être expulsés à l'étranger lundi, selon un accord avec le Hamas.

Abdullah Al-Zaghari, président du Club des prisonniers palestiniens (ONG), a déclaré à l'Agence Anadolu que les familles de certains prisonniers prévus pour l'expulsion ont tenté de voyager aujourd'hui (dimanche) via le pont Al-Karameh (appelé pont Allenby par Israël) vers la Jordanie, puis vers les pays où leurs proches seront expulsés, « mais les autorités d'occupation ont renvoyé des dizaines d'entre eux et les ont empêchés de voyager ».

Al-Zaghari a ajouté que « la tentative de voyage est survenue après que plusieurs prisonniers ont contacté leurs familles pour les informer de la décision de les libérer lundi et de les expulser vers Gaza et l'Égypte ».

Il a considéré cette mesure israélienne comme « faisant partie de la politique de ciblage continu du système d'occupation contre les familles des prisonniers ».

Al-Zaghari a expliqué qu'« une grande partie des familles des prisonniers libérés lors d'accords précédents n'ont pas pu partir en raison d'interdictions de voyage ».

Il a poursuivi en disant que ces sanctions « exercent une forte pression sur les familles, surtout que certaines familles d'expulsés n'ont pas pu leur rendre visite depuis environ deux ans, y compris des prisonniers ayant passé 25 ans en captivité ou ceux ayant de longues peines et des peines à perpétuité ».

Selon la liste publiée par le ministère israélien de la Justice, 250 prisonniers seront libérés lundi, dont 142 détenus seront expulsés vers Gaza, puis vers l'Égypte, le Qatar ou la Turquie.

Vendredi, le ministère israélien de la Justice a publié les noms de 250 prisonniers palestiniens condamnés à la prison à vie, qui devraient être libérés dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu à Gaza.

De son côté, le « Bureau des médias des prisonniers » affilié au Hamas a déclaré dans un communiqué publié il y a quelques heures sur sa page Telegram que « des obstacles complexes empêchent toujours l'annonce officielle des listes des prisonniers libérés dans le cadre de l'échange, y compris les prisonniers de Gaza, les femmes et les enfants ».

Il a confirmé que « des efforts sont déployés 24 heures sur 24 pour surmonter ces obstacles et compléter les procédures requises ».

Le bureau a déclaré que « les noms et tous les détails relatifs à l'accord seront annoncés une fois les négociations terminées et les listes finales approuvées jusqu'au dernier nom ».

Jeudi, le président américain Donald Trump a annoncé qu'Israël et le Hamas avaient conclu un accord sur la première phase de son plan de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers, après quatre jours de négociations indirectes entre les deux parties dans la ville de Charm el-Cheikh, avec la participation de la Turquie, de l'Égypte et du Qatar, sous supervision américaine.

Selon l'accord, Israël libérera 250 prisonniers palestiniens condamnés à la prison à vie, ainsi qu'environ 1 700 autres arrêtés par Tel Aviv dans la bande de Gaza après le 7 octobre 2023.