L'administration du président américain Donald Trump a annoncé jeudi qu'elle allait imposer de nouvelles sanctions à près de 100 individus, entités et navires impliqués dans le commerce du pétrole et des produits pétrochimiques iraniens. Washington a décrit cette mesure comme une tentative de paralyser les revenus iraniens, considérés comme finançant les programmes nucléaires et de missiles de Téhéran.

Le département du Trésor américain a indiqué que les sanctions visaient des entreprises chinoises indépendantes, dont le "Shandong Jincheng Petrochemical Group", une raffinerie dans la province du Shandong, accusée par Washington d'avoir acheté des millions de barils de pétrole iranien depuis 2023.

Le Trésor a également sanctionné la société "Richau Shihua Crude Oil Terminal", qui gère une station dans le port chinois de Lanchang. Il a déclaré que cette station avait reçu des cargaisons de pétrole de plus de 10 pétroliers liés à la soi-disant "flotte fantôme" iranienne, un réseau de navires qui évitent la surveillance par satellite et changent régulièrement de nom pour faire passer clandestinement le pétrole iranien.

Les sanctions ont visé plusieurs pétroliers, notamment "Kongjm", "Big Mag" et "Foy", qui auraient transporté plusieurs millions de barils de pétrole iranien vers des installations chinoises.

Démanteler la machine d'exportation énergétique iranienne

Le secrétaire au Trésor américain Steven Mnuchin a déclaré dans un communiqué officiel que "le département du Trésor travaille à affaiblir les flux de trésorerie iraniens en démantelant les éléments clés de la machine d'exportation d'énergie dont Téhéran dépend pour financer ses activités déstabilisatrices".

Il a ajouté que ces mesures s'inscrivent dans le cadre du quatrième cycle de sanctions visant les raffineries et installations chinoises participant à la réception du pétrole iranien, notant l'inclusion de la station "Jiangyin Foreversun Chemical Logistics" sur la liste des sanctions, la première station chinoise inscrite en raison de la réception de produits pétrochimiques d'origine iranienne.

Les États-Unis justifient ces mesures en affirmant que les revenus énergétiques iraniens sont utilisés pour financer les programmes nucléaire et de missiles, tandis que Téhéran insiste sur le fait que son programme nucléaire est pacifique et vise à produire de l'énergie à des fins civiles.

Aucune réaction officielle n'a encore été émise par l'ambassade de Chine à Washington ou la mission iranienne auprès des Nations Unies.