Ibrahim Al-Daqqaq était un ingénieur civil palestinien et un militant politique, né en 1929 et décédé en 2016. Il fut un leader du mouvement national après l'occupation israélienne des territoires palestiniens en 1967 et un des fondateurs du Front national palestinien, qui organisa le travail politique dans les années 1970.

Né à Jérusalem, il étudia dans plusieurs écoles dont l'école islamique (plus tard appelée Al-Bakriya) et obtint son baccalauréat au lycée Al-Mutrak en 1947. Il décrocha une licence en sciences et mathématiques à l'Université américaine du Caire en 1952, puis une licence en ingénierie au Robert College d'Istanbul en 1961.

Il travailla au bureau de poste de Jérusalem sous le mandat britannique, enseigna les mathématiques au Koweït pendant sept ans, puis fut ingénieur pour la société Union des Projets à Amman. Il fonda ensuite une société d'ingénierie privée à Jérusalem et dirigea plusieurs projets en Cisjordanie et en Jordanie.

Après l'occupation de Jérusalem en 1967, il resta dans la ville, contribua à l'activation du syndicat des ingénieurs et participa à la création et à l'unification des syndicats professionnels pour résister à l'occupation israélienne. Il fut élu président du syndicat des ingénieurs en Cisjordanie occupée de 1978 à 1986 et mena l'activité nationale de l'union des syndicats professionnels.

Il participa à la fondation du Front national palestinien, présida des conférences importantes et fut impliqué dans diverses institutions dont l'Université de Birzeit et l'hôpital Al-Maqasid. Il co-fonda également le Mouvement national palestinien d'initiative en 2002, opposé aux accords d'Oslo.

Il est décédé le 2 juin 2016 à Jérusalem et fut enterré après une grande procession funéraire partant de la mosquée Al-Aqsa. Le président palestinien Mahmoud Abbas lui rendit hommage, soulignant son rôle de leader dans la résistance à l'occupation et la promotion de l'unité nationale.