Le ministère syrien de la Défense lors de ses bombardements (AFP).
Les chances que la Syrie et Israël parviennent à un accord de sécurité lié au sud de la Syrie semblaient imminentes. Il était dit que l'accord devait être signé en marge du sommet des Nations Unies, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du président syrien Ahmed Al-Shara à New York. Cependant, l'accord n'a pas été conclu, Reuters attribuant la cause à une clause ajoutée par la partie israélienne concernant la création d'un couloir humanitaire vers Soueïda, que la partie syrienne a rejetée.
Selon le scénario actuel, Israël n'est ni pressé ni contraint de conclure l'accord avec la Syrie, car elle a solidement établi une zone sûre et tampon dans le sud par la force militaire, qui ne constitue pas une menace pour elle. De l'autre côté, la Syrie ne voit aucun intérêt à conclure un accord qui semble "unilatéral", garantissant la sécurité d'Israël sans réciprocité, laissant à cette dernière la liberté de se déplacer dans l'espace aérien syrien et lui ouvrant un couloir vers Soueïda permettant le transfert d'armes.
Il y a une conviction qu'Israël ne vise pas à créer un couloir "humanitaire" vers Soueïda, car si elle le voulait vraiment, elle aurait largué de l'aide par avion, ce qu'elle n'a fait qu'en petites quantités. Nanar Hawash, chercheur principal sur les affaires syriennes au sein de l'International Crisis Group, parle de l'échec de l'accord entre Tel Aviv et Damas et du "couloir humanitaire", déclarant à An-Nahar que ce couloir "était apparemment un élément de désaccord sans fondement".
Hawash souligne un défaut de l'accord en faveur d'Israël au détriment de la Syrie, et selon lui, le "problème central" réside dans le fait que la proposition telle que présentée "n'était pas basée sur une sécurité mutuelle", mais sur des arrangements qui consacrent la "domination israélienne" et maintiennent la souveraineté syrienne "diminuée", à travers des clauses telles que l'interdiction aérienne et des règles susceptibles d'être permanentes sur le territoire syrien, suggérant une formule que Damas "n'accepte probablement pas".
L'accord reviendra-t-il ?
L'échec de l'accord soulève des questions sur l'avenir des relations entre Tel Aviv et Damas et sur l'avenir des autorités syriennes actuelles. L'accord attendu était considéré comme une garantie pour la Syrie afin qu'Israël ne l'attaque pas, ne l'affaiblisse pas ou ne cherche pas à renverser son nouveau régime. Il devait également servir de porte d'entrée à des relations économiques et à des projets de pipelines de pétrole et de gaz du Golfe vers la Méditerranée.
Par conséquent, la question se pose de savoir s'il est possible de relancer les efforts diplomatiques pour conclure l'accord. Dans ce contexte, Hawash exclut la conclusion d'un accord global à court terme. Selon lui, les objectifs stratégiques des deux parties sont "contradictoires" ; Israël voit son intérêt dans une Syrie "faible et fragmentée", tandis que le gouvernement syrien "ne peut pas" faire de concessions qui affecteraient le "cœur de la souveraineté" sans perdre sa légitimité interne.
L'absence d'accord pourrait signifier un retour à l'escalade dans le sud de la Syrie, en particulier à Soueïda. Il n'est pas exclu que l'escalade s'étende à l'intérieur du pays. Israël a ciblé différentes provinces syriennes. Dans cette optique, Hawash déclare que toute future discussion "sera probablement limitée" à la "gestion des tensions et à la prévention de l'escalade", et non à une solution globale.
Impact de l'échec de l'accord
Le fait de ne pas parvenir à un accord affectera davantage la Syrie qu'Israël, car cette dernière impose une supériorité militaire et politique. Le chercheur syrien décrit le scénario, qualifiant le régime d'état de "paralysie stratégique : souveraineté diminuée, économie entravée et frontières sud fragiles", restant vulnérable aux interventions militaires israéliennes. L'absence d'accord "entravera" la capacité des pays soutenant la Syrie à injecter les investissements nécessaires.
Israël ne veut pas d'une Syrie forte à ses frontières, capable d'assurer sa propre sécurité et économie, préférant la continuation de la faiblesse, de la fragmentation et même du chaos contrôlé, surtout qu'elle est en pleine redéfinition des frontières régionales et dans un état de guerre permanent. Cependant, les intérêts israéliens pourraient changer lorsque les nouvelles frontières régionales seront finalisées, appelant à une Syrie stable attirant les investissements, moment auquel les discussions sur l'accord pourraient reprendre.
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