L'once d'or a conservé ses gains au-dessus du niveau historique de 4000 dollars atteint mercredi, se négociant à 4012,46 dollars sur le marché au comptant jeudi, en baisse de 0,63 %, après avoir dépassé 4041,7 dollars l'once la veille avec une hausse de 1,5 %.

Les contrats à terme américains sur l'or pour livraison en décembre ont reculé de 0,75 % à 4040 dollars après une envolée des prix de plus de 1,5 % à 4063,70 dollars l'once, un record historique.

Jeudi matin, l'argent a chuté de 1,99 % à 48 dollars, et le palladium a baissé de 1,58 % à 1674 dollars après avoir bondi de plus de 8 % la veille.

Le palladium s'est échangé à 1472 dollars, en baisse de 0,75 %.

Les inquiétudes liées aux risques géopolitiques et économiques mondiaux ont été les principaux moteurs poussant l'or à augmenter de 54 % cette année et à atteindre un niveau record au-dessus de 4000 dollars l'once.

Les analystes semblent perplexes quant aux facteurs susceptibles de freiner cette hausse.

L'or a doublé au cours des deux dernières années alors que les investisseurs cherchaient la sécurité face aux risques alimentés par les tarifs douaniers imposés par le président américain Donald Trump, les inquiétudes concernant la force du dollar américain et l'indépendance de la Réserve fédérale, ainsi que la guerre de la Russie en Ukraine et le ralentissement de la croissance européenne.

John Maier, analyste chez S.P. Angel, a déclaré : « Le marché de l'or semble connaître un mouvement qui ne se produit qu'une fois par génération. »

L'or est en voie d'enregistrer sa plus forte croissance annuelle depuis la crise pétrolière de 1979, ce qui a également poussé l'argent, le platine et le palladium à la hausse.

Le palladium a augmenté d'environ 8 % dans les transactions au comptant mercredi, atteignant 1445,19 dollars l'once.

Les achats d'or par les banques centrales ont soutenu les prix, Metals Focus rapportant des achats dépassant 1000 tonnes par an depuis 2022, et prévoyant que les banques centrales achèteront 900 tonnes cette année, soit le double de la moyenne annuelle entre 2016 et 2021.

Les décideurs monétaires ont également soutenu les prix de l'or en maintenant les coûts d'emprunt bas et en retardant les hausses de taux d'intérêt, poussant les investisseurs à se tourner vers le métal jaune comme valeur refuge.

Chaque nouvelle hausse de l'or augmente la probabilité de ventes en raison d'un surachat croissant, mais dépasser le niveau de 4000 dollars pourrait ouvrir la voie à une poursuite de la hausse jusqu'en 2026.

David Wilson, analyste à BNP Paribas, a déclaré : « Habituellement, un ou deux facteurs de risque font bouger le prix de l'or dans une année donnée, mais actuellement, tous les facteurs traditionnels qui influencent l'or sont présents. »

Goldman Sachs a relevé ses prévisions de prix de l'or pour décembre 2026 à 4900 dollars l'once, contre 4300 dollars auparavant.