Les réunions d'automne du FMI rassembleront des délégations politiques, financières, académiques et économiques du monde entier, y compris des gouverneurs de banques centrales, des ministres des finances et des représentants de toutes les organisations internationales, financières et de notation, sous l'égide du FMI et de la Banque mondiale.

Les priorités et l'ordre du jour de ces réunions importantes commenceront par une session générale axée sur les changements économiques internationaux, suivie d'une session sur les politiques économiques de financement et de développement. L'attention sera également portée sur l'inflation galopante qui secoue le monde, l'effondrement des devises, la promotion des monnaies numériques, le changement climatique, la lutte contre la corruption, le financement du terrorisme, la lutte contre la pauvreté et le financement du développement.

Plusieurs sessions de comités se concentreront sur la reconstruction, la croissance économique mondiale, la création d'emplois et la réduction du chômage écrasant qui frappe la plupart des pays. Des réunions secondaires auront lieu pour le refinancement des pays en difficulté et la reconstruction post-conflit dans plusieurs régions.

Une session dédiée aux questions financières et monétaires discutera du retrait et de l'injection de liquidités pour contrôler l'inflation, ainsi qu'une étude approfondie sur la conversion de la liquidité en espèces en liquidité numérique, avec une surveillance étroite pour lutter contre la corruption et le blanchiment d'argent.

Les sessions régionales seront divisées par zones, avec plusieurs sous-sessions pour le Liban afin de suivre les recommandations souhaitées. Les réunions d'automne se termineront par une conférence de presse présentant les conclusions et recommandations pour la prochaine étape et les points clés pour les réunions de printemps 2026.

Concernant les sous-réunions spécifiques au Liban, l'équipe régionale du FMI suivra les exigences et recommandations résultant des visites de ses délégations au Liban, qui ont eu lieu deux fois en 2025 (mars et juin). Les responsables aborderont la mise en œuvre des réformes et des lois requises, ainsi que l'examen du projet de budget 2026 en cours d'étude dans les commissions.

La délégation libanaise se concentrera sur la mise en œuvre de la loi anti-corruption et anti-blanchiment d'argent adoptée l'année dernière, abordera le projet de restructuration bancaire et les explications requises par le Conseil constitutionnel, et présentera le projet de déficit financier, sans lequel il est impossible de relancer l'économie et de reconstruire la confiance pas à pas.

Par ailleurs, le FMI discutera de son plan et de sa mise en œuvre pour sortir le Liban de la liste grise du GAFI et de la liste noire de la Commission européenne.

En fin de compte, la participation du Liban à ces réunions internationales est très importante, mais plus important que la simple participation et les applaudissements est l'engagement réel, la mise en œuvre et le suivi des promesses et des stratégies. Nous sommes encore très loin de tout accord sérieux avec le FMI pour un financement. La participation de la délégation libanaise est-elle seulement pour la forme et l'image collective, ou y a-t-il une réelle volonté de mettre en œuvre les réformes et de reconstruire et développer notre cher pays ?

Nous espérons que la délégation libanaise présentera non seulement des plans et des intentions, mais une vision unifiée pour l'avenir du Liban, un engagement réel envers la réforme et un plan pour construire un État fort qui impose son autorité sur tout le Liban et tous les Libanais sans exception. La délégation doit représenter un Liban uni, et non un Liban divisé en mafias.