Les forces russes ont pris le contrôle de la ville de Shandrigolovo dans l'est de l'Ukraine, tandis que le Kremlin a déclaré que la fourniture de missiles américains à longue portée à l'Ukraine "ne changera pas la réalité sur le terrain, ni ne sauvera Kyiv", suite aux déclarations américaines selon lesquelles Washington vendra des missiles à l'Europe pour les fournir à Kyiv. Le président ukrainien a appelé à la création d'un bouclier de défense aérienne commun avec les alliés européens.

Le ministère russe de la Défense a annoncé avoir pris le contrôle de Shandrigolovo dans le Donetsk, infligeant 1 560 pertes à l'ennemi et poursuivant ses avancées sur tous les fronts en 24 heures, ainsi que la destruction d'un site de maintenance de drones.

Les autorités de la région russe de Belgorod rétablissent l'électricité et l'eau chaude après des frappes ukrainiennes ayant provoqué des coupures généralisées. Une attaque de drones a provoqué un incendie dans une ville près de Moscou, tuant un enfant et sa grand-mère.

Le vice-président américain J.D. Vance a déclaré que l'administration envisageait de fournir des missiles "Tomahawk" aux pays de l'OTAN pour qu'ils les transfèrent ensuite à Kyiv, précisant que la décision finale revient au président Trump. L'envoyé américain en Ukraine, Keith Kellogg, a déclaré à Fox News que la frappe de l'Ukraine en profondeur sur le territoire russe avec des armes américaines est un "scénario possible".

La portée des missiles de croisière Tomahawk est de 2 500 kilomètres, ils peuvent transporter jusqu'à 450 kilogrammes d'explosifs, et chaque missile coûte environ deux millions de dollars.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la Russie analyse ces déclarations avec attention, ajoutant qu'aucune arme magique ne peut changer la situation sur le front en faveur de Kyiv, que ce soit les Tomahawk ou d'autres missiles.

Le président ukrainien, lors du Forum de sécurité de Varsovie, a exprimé le souhait de Kyiv de construire un bouclier de défense aérienne commun en coopération avec ses partenaires européens pour se protéger des menaces russes.

La France a rejoint d'autres pays européens en envoyant du matériel anti-drones au Danemark pour assurer la sécurité du sommet de l'UE qui se tient dans un contexte de vols de drones mystérieux.

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a déclaré lundi que la Russie est probablement à l'origine des drones détectés au-dessus de plusieurs aéroports scandinaves, avant le sommet de l'UE à Copenhague. Il a déclaré à TV4 : "La possibilité que cela soit lié à la volonté de la Russie d'envoyer un message aux pays soutenant l'Ukraine est très élevée", mais a ajouté : "Personne ne sait vraiment." Il a confirmé que les drones ayant pénétré l'espace aérien polonais plus tôt en septembre étaient russes. "Tout indique la Russie", a-t-il dit, mais les pays restent prudents avant d'accuser sans certitude. La Pologne a confirmé l'incident.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a minimisé l'importance des drones hongrois ayant survolé l'espace aérien ukrainien, tout en affirmant que l'Ukraine manque de pleine souveraineté en raison de sa dépendance à l'Occident.