Les relations entre Israël et la France ont connu une tension sans précédent après que des proches du président français Emmanuel Macron ont révélé une crise grave avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

L'ancien député français Meyer Habib a déclaré lors d'une interview radiophonique mercredi soir qu'il avait parlé avec Netanyahu, qui a confirmé que Macron avait exprimé le désir de visiter Israël, mais que le Premier ministre israélien avait refusé.

La crise s'est aggravée avec l'intervention du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui a lancé une attaque publique contre son homologue israélien Gideon Sa'ar, suite aux critiques de ce dernier envers Macron.

Le Drian a déclaré dans un tweet sur la plateforme "X" : "Malgré nos différends sur la question palestinienne, vos déclarations sont déformées et injustes, cher Gideon."

Le Drian a expliqué que Macron avait réussi à obtenir des engagements sans précédent de l'Autorité palestinienne, notamment : "l'arrêt de ce qu'il a appelé la politique 'payer pour tuer' à partir du 1er août, la réalisation prochaine d'un examen indépendant, et la révision des programmes scolaires palestiniens pour empêcher l'incitation."

Il a ajouté que la France tiendra l'Autorité palestinienne responsable de ces engagements en coordination avec la Grande-Bretagne, le Canada et l'Australie.

Le ministre français a souligné que des pays arabes et la Turquie se sont engagés, dans le cadre de la "Déclaration de New York" adoptée en juillet, à soutenir : "le désarmement du Hamas, la formation d'une force de stabilisation pour gérer le 'lendemain' à Gaza, et à avancer vers la normalisation et la construction d'un système de sécurité régional avec Israël."

Cette crise est survenue après que le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Sa'ar a critiqué le président français pour s'être opposé à la décision de Washington d'interdire au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et à plusieurs responsables d'entrer aux États-Unis pour participer aux réunions de l'Assemblée générale des Nations Unies.

En Israël, on craint qu'Abbas ne prenne une mesure unilatérale pour déclarer un État palestinien indépendant, ce que les dirigeants israéliens considèrent comme une menace pour la sécurité de leur pays.

Cette crise diplomatique entre Tel Aviv et Paris devrait affecter la coopération sécuritaire entre les deux pays, les efforts internationaux pour résoudre le conflit israélo-palestinien et les alliances régionales au Moyen-Orient.