Les relations entre la Guinée et la Belgique sont tendues depuis la détention de l'ancienne ambassadrice guinéenne à Bruxelles, Aissatou Doukoury, le 16 juin 2025, suite à des accusations de « mauvais traitements » et de « détention illégale » d'une jeune Belge de 16 ans qui résidait chez elle.
Depuis cette date, Doukoury est détenue dans une prison belge, dans une affaire qui a suscité un large débat juridique et diplomatique.
Le 25 juin, le ministre guinéen des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, a exprimé le mécontentement de son pays face à la détention de l'ancienne diplomate, affirmant qu'elle bénéficie toujours d'une immunité totale malgré la fin de ses fonctions en novembre 2024, en se basant sur la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
Le ministre a réaffirmé cette position le 25 août lors de sa visite officielle en Belgique, où il a rencontré des responsables belges pour discuter de l'affaire.
Kouyaté, qui est également ministre des Guinéens de l'étranger et de l'intégration africaine, a déclaré à la télévision nationale guinéenne que « le président Mamady Doumbouya a ordonné de suivre le dossier de l'ancienne ambassadrice Aissatou Doukoury, car c'est une affaire qui concerne tous les Guinéens », soulignant qu'il s'agit d'une question nationale avant d'être judiciaire.
Kouyaté a insisté sur la nécessité d'une action diplomatique parallèlement à la justice, et sur le fait que Doukoury bénéficie d'une immunité totale, avertissant que toute mauvaise interprétation de son statut juridique pourrait causer de graves dommages, et confirmant son engagement à respecter les lois nationales et les conventions internationales dans le traitement de l'affaire.
Cependant, les autorités belges rejettent cette interprétation. Pierre Steverlynck, porte-parole du ministère belge des Affaires étrangères, a expliqué en juillet que Doukoury avait perdu son immunité diplomatique à la fin de ses fonctions, que son permis de séjour spécial avait été annulé, et que seule « l'immunité fonctionnelle » s'applique à elle, ce qui ne couvre pas sa vie privée et ne s'applique donc pas à cette affaire.
Doukoury, détenue depuis plus de deux mois, attend une décision de la chambre du conseil belge concernant la poursuite de sa détention ou sa libération.
Dans ce contexte, son avocat Jean-Pierre a déclaré qu'il est confiant quant à sa libération prochaine « à moins que de nouveaux éléments ou obstacles inattendus n'apparaissent », affirmant que les données actuelles sont favorables à sa cliente.
Cette affaire met en lumière les problèmes juridiques liés à la définition de la portée de l'immunité diplomatique après la fin des fonctions officielles, ainsi que l'interférence entre les voies judiciaires et diplomatiques dans les affaires politiquement sensibles.
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