La ministre des Affaires étrangères de Finlande, Elina Valtonen, a qualifié de « triste » la décision de la télévision iranienne de flouter ses jambes lors de la diffusion d'une rencontre avec son homologue iranien, Abbas Araghchi, en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies, estimant que cette mesure reflète la situation des femmes en Iran.

Valtonen a déclaré au journal Helsinki Sanomat : « Ma collègue suédoise m'a envoyé la vidéo. Ma première réaction a été de rire, mais j'ai immédiatement dit que c'était aussi triste. » Elle a souligné qu'elle ne change pas ses vêtements en fonction du public et refuse d'assister à des événements qui imposent la couverture du visage ou des cheveux. Elle a également abordé la question des droits des femmes lors de toutes ses rencontres avec les responsables iraniens.

Le Parti de la coalition nationale finlandaise, auquel appartient Valtonen, a réagi à l'incident en le qualifiant de « triste exemple de violation des droits des femmes en Iran », ajoutant sur Instagram : « Ce comportement nous rappelle que les femmes dans le monde sont encore soumises à la censure et privées de visibilité. Chaque femme a le droit absolu d'être vue, entendue et de vivre librement. »

Ce n'était pas la première fois que la télévision iranienne imposait une censure aux femmes ; elle avait déjà caché les pieds des ministres des Affaires étrangères britannique et suédoise lors de la diffusion de leurs rencontres avec Araghchi. Ce comportement s'est répété lors de la diffusion de la participation de la coureuse iranienne Farzaneh Fasihi aux Jeux olympiques de Paris 2024, où la chaîne n'a montré que le résultat final, tout en occultant entièrement le déroulement de la course.

La télévision iranienne a également eu recours à des images d'archives au lieu de montrer les scènes réelles lors de la diffusion de la course de l'athlète de l'équipe nationale iranienne d'aviron, Fatemeh Majllah, ce qui a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux iraniens et mondiaux.