Le Syndicat national des journalistes tunisiens a dénoncé l’enlèvement de plusieurs journalistes tunisiens participant à la “Flottille de la Résilience” visant à briser le blocus de Gaza, qualifiant ce qu’ils ont subi d'”agression flagrante” de la part des forces d’occupation israéliennes et de violation manifeste des lois et accords internationaux garantissant la liberté de la presse et la protection des journalistes en zones de conflit.

Le syndicat tient l’occupation pleinement responsable de la sécurité physique et psychologique des journalistes, affirmant sa solidarité “totale et inconditionnelle” avec eux, et soulignant que leur participation à cette initiative humanitaire représente “un acte professionnel et une lutte courageuse” incarnant le cœur du message du journalisme fondé sur la défense de la vérité et de la justice.

Le syndicat a précisé que l’agression visait des dizaines de journalistes de différents pays, dont les Tunisiens : Yassine Al-Qaidi (photojournaliste), Lotfi Hajji (journaliste), Anis Al-Abbasi (photojournaliste), Olfa Lamloum (journaliste) et Mazen Abdel-Lawi (étudiant à l’Institut de journalisme).

Le syndicat a confirmé que la présence des journalistes tunisiens dans la “Flottille de la Résilience” reflète l’engagement du journalisme tunisien dans des causes justes et son rejet de la “neutralité silencieuse” face aux crimes commis contre les civils à Gaza.

Dans son communiqué, le syndicat a exigé la libération immédiate et inconditionnelle de tous les journalistes et civils détenus, et a appelé le ministère tunisien des Affaires étrangères à agir d’urgence par les voies diplomatiques pour garantir leur sécurité et assurer leur retour.

Il a également souligné la nécessité d’allouer une large couverture médiatique continue à la question de la flottille et à ses répercussions, et de documenter l’expérience professionnelle et militante des journalistes participants.

Le syndicat a appelé les journalistes tunisiens et internationaux à s’engager activement dans le “front médiatique” pour briser le blocus de Gaza, que ce soit par la couverture sur le terrain ou via des plateformes professionnelles.

Il a également annoncé l’organisation de sit-in de solidarité avec les journalistes enlevés au sein des institutions médiatiques tunisiennes à partir de 13 heures, avec la participation à toutes les actions de soutien à la Flottille de la Résilience et au peuple palestinien.