Après que le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, a confirmé qu’une commission des FDS visitera Damas dans les prochains jours pour discuter du mécanisme d’intégration de ces forces dans l’armée syrienne, une source syrienne informée a indiqué que les FDS ont également exprimé leur volonté de remettre la production pétrolière des champs de Deir Ezzor au gouvernement syrien.

La source a déclaré samedi que « l’accord concernant le pétrole de Deir Ezzor est intervenu lors de la rencontre entre le président syrien Ahmad Al-Shar et Abdi à Damas la semaine dernière », selon la chaîne Syria TV.

Elle a également souligné que les accords entre les deux parties étaient verbaux et prévoyaient la remise du pétrole de Deir Ezzor au gouvernement, tout en permettant aux FDS de conserver un pourcentage de la production pour le marché local, pourcentage qui n’a pas encore été déterminé.

À partir de Deir Ezzor

Selon les accords, le processus d’intégration des régions du nord-est de la Syrie commencera à Deir Ezzor, incluant les champs pétrolifères, les institutions civiles ainsi que les forces militaires et de sécurité comme première phase.

Par ailleurs, les FDS conserveront la gestion de la région via les membres de leurs institutions et leurs employés locaux, tout en accordant au gouvernement le droit de nommer du personnel et des membres au sein des champs pétrolifères, des forces de sécurité et militaires, ainsi que des institutions de services, d’un commun accord entre les deux parties.

Dans ce contexte, Ibrahim Humaidi, rédacteur en chef du magazine Al-Majalla, a noté dans un post sur X qu’il existe des étapes concrètes pour mettre en œuvre l’accord Al-Shar–Abdi en présence américaine.

Il a également mentionné qu’une commission militaire discutera de l’intégration des FDS dans l’armée, tandis qu’une autre commission examinera la décentralisation et l’administration locale.

Des réunions seront également organisées pour discuter de la constitution, de l’éducation et de la santé.

Rencontre positive

Une source militaire kurde des FDS a confirmé il y a quelques jours à Al Arabiya.net/Al Hadath.net que la récente rencontre à Damas « a été positive, et d’autres réunions entre les représentants des FDS et Damas suivront dans les prochaines semaines », les États-Unis et la France jouant un rôle de médiation entre les deux parties.

De plus, une source proche de la délégation de « l’Administration autonome » négociant avec Damas a déclaré que les commissions devraient reprendre leurs travaux, en particulier la commission conjointe chargée de modifier les clauses de la déclaration constitutionnelle, et que les rencontres avec le gouvernement se poursuivront, soulignant que le processus d’intégration des FDS sera au centre des discussions à venir.

Il convient de noter que Damas et « l’Administration autonome » ont formé des commissions conjointes après l’accord du 10 mars entre Abdi et Al-Shar pour mettre en œuvre toutes les clauses de l’accord qui prévoyait « l’intégration des institutions civiles et militaires dans la région nord et est de la Syrie », garantissant les droits des Kurdes sur le plan constitutionnel, le retour des déplacés, et assurant la participation de tous les Syriens au processus de transition, ainsi que d’autres clauses liées au rejet des appels à la division et à la lutte contre les vestiges de l’ancien régime.

Les deux parties ont commencé à négocier ouvertement après l’accord de mars, mais plusieurs obstacles ont empêché la poursuite des discussions. Alors que l’Administration autonome insistait pour conserver la spécificité des FDS au sein de l’armée syrienne, Damas a rejeté cette demande.

L’Administration autonome a également demandé un État décentralisé, tandis que le gouvernement syrien a insisté sur un État centralisé.