La récente frappe israélienne contre le gouvernement d'Ansar Allah (Houthis) à Sanaa, qui a entraîné la mort du Premier ministre Ahmed Ghaleb Al-Rahwi et de plusieurs ministres, a suscité un large débat sur les réseaux sociaux.

Il y a environ un an, les ministres du gouvernement du Changement et de la Construction affilié au groupe Ansar Allah à Sanaa ont été nommés sous la direction d'Ahmed Ghaleb Al-Rahwi, dans le but de renforcer la structure administrative du groupe dans les zones sous son contrôle.

Jeudi dernier, Israël a attaqué l'ouest et le sud de Sanaa, ciblant des dirigeants éminents du groupe, les zones visées ayant été le théâtre de scènes horribles de bombardements et de destructions.

Dix explosions ont secoué différentes parties de la capitale Sanaa, y compris la zone stratégique de Jabal Attan. Initialement, la direction du groupe avait nié tout ciblage direct de ses dirigeants.

Cependant, le groupe est revenu sur sa position hier et a publié un communiqué officiel déclarant : « L'ennemi israélien a ciblé le Premier ministre et plusieurs ministres lors d'un atelier gouvernemental habituel, et les institutions officielles continueront à fournir des services au peuple yéménite sans être affectées. »

Le chef du Conseil politique suprême du groupe, Mahdi Al-Mashat, a annoncé le martyre du Premier ministre et des ministres dans un communiqué officiel, affirmant la continuité de la résistance malgré le coup douloureux.

Les avis des activistes étaient partagés selon l'épisode du 31 août 2025 de l'émission « Réseaux » entre ceux qui décrivent l'opération comme un succès du renseignement et d'autres qui la considèrent comme un acte perfide, tandis que certains la voient comme un simple coup de chance sans grande importance stratégique.

Le twittos Abdullah a minimisé l'importance stratégique de l'opération, écrivant : « Ce n'est qu'un coup de chance, rien de plus. Ce coup est certes douloureux, mais ce n'est pas une victoire du renseignement. »

En revanche, l'activiste Abdulrahman a exprimé une position totalement différente, qualifiant la cible d'acte perfide, déclarant : « La cible de l'ennemi sioniste contre le Premier ministre et plusieurs ministres du gouvernement du Changement et de la Construction est une attaque lâche et perfide ; c'est un gouvernement civil et sa réunion était ouverte et publique. »

En revanche, le propriétaire du compte Saleh a critiqué le groupe Ansar Allah, déclarant : « Les Houthis sont des pleurnicheurs agaçants ; nous avons lancé un missile sur le port d'Eilat, détruit l'aéroport Ben Gourion, il n'y a aucun endroit sûr en Israël, et toutes les deux heures un communiqué est publié, et si Israël les bombarde, ils commencent à pleurnicher. »

De son côté, le twittos Ibrahim a comparé les capacités militaires des deux parties, se moquant des capacités des Houthis, tweetant : « Nous attendons la réponse des Houthis par le lancement d'un missile ou d'un drone, et leur public se vantera d'avoir fait entrer un million d'Israéliens dans les abris ; les missiles houthis n'ont pas tué une mouche en Israël. »

L'armée d'occupation israélienne a décrit l'opération comme complexe et basée sur des renseignements précis, notant que l'approbation a été obtenue rapidement, et que l'objectif était d'éliminer la haute direction du groupe.

Le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, a déclaré : « L'attaque a porté un coup écrasant sans précédent aux hauts dirigeants sécuritaires et politiques du groupe Houthi, et ce n'est que le début. Le sort du Yémen sera comme celui de l'Iran. »