Nous sommes engagés à développer nos relations sur la base du respect mutuel, de la confiance et de la considération.

Dans une vidéo publiée sur le compte officiel du leader indien sur la plateforme “X”, Modi a déclaré à Xi lors de la réunion : “Nous sommes engagés à développer nos relations sur la base du respect mutuel, de la confiance et de la considération.” Modi a indiqué qu’une atmosphère de “paix et de stabilité” s’était instaurée à leur frontière contestée dans la région de l’Himalaya, où des affrontements entre les forces des deux pays ont fait des victimes en 2020, ce qui a conduit à un gel de la plupart des domaines de coopération entre les deux rivaux dotés de l’arme nucléaire. Il a précisé qu’un accord avait été conclu concernant la gestion de la frontière, sans en donner les détails.

Lors de la réunion, le président chinois a déclaré que les deux parties devraient aborder la relation selon “des horizons stratégiques et une perspective à long terme”, tout en appelant à l’adhésion au multilatéralisme et en soulignant “plus de démocratie dans les relations internationales”, selon un extrait vidéo de la réunion.

Xi a ajouté que “la situation internationale est à la fois volatile et chaotique”, estimant qu’il est plus approprié pour la Chine et l’Inde “d’être des amis liés par des relations de bon voisinage amicales, des partenaires permettant à chacun de réussir, et que le dragon et l’éléphant dansent ensemble.”

Les deux dirigeants se sont rencontrés en Russie l’année dernière après avoir conclu un accord pour effectuer des patrouilles frontalières.

Modi a déclaré que les vols directs entre les deux pays, suspendus depuis 2020, “sont en cours de reprise”, sans préciser de calendrier, notant que les relations se sont stabilisées l’année dernière après le retrait des troupes des points de friction à la frontière.

Bloomberg a suggéré que Pékin et New Delhi, deux des plus grandes économies mondiales, cherchent à reconstruire leurs relations politiques au milieu de doutes commerciaux croissants.

La Chine a accepté de lever les restrictions à l’exportation de terres rares, d’engrais et de machines de forage de tunnels ce mois-ci lors de la visite du ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi en Inde.

Bloomberg a noté que le président chinois et le Premier ministre indien ont tenu leur première réunion depuis le retour du président américain Donald Trump à la Maison Blanche en janvier dernier, les deux rivaux asiatiques de longue date s’engageant à approfondir leur coopération tout en gérant les retombées économiques de la guerre commerciale américaine.

La visite de Modi intervient alors que les deux pays font face à des tarifs douaniers élevés de Washington et à un besoin urgent croissant de diversifier leurs partenariats mondiaux.

La réunion bilatérale a eu lieu cinq jours après que Washington a imposé un tarif de 50 % sur les marchandises indiennes en raison des achats de pétrole russe par New Delhi.

Les analystes affirment que Xi et Modi cherchent à former un front uni contre les pressions occidentales.

La réunion de dimanche entre Xi et Modi a suivi une percée diplomatique rare en août dernier, lorsque New Delhi et Pékin ont convenu d’examiner la délimitation de leur frontière contestée ; une étape clé vers la résolution des tensions régionales qui durent depuis des décennies, marquant un tournant vers le dialogue après des années de confrontations militaires et de relations tendues.

L’Inde et la Chine partagent une frontière contestée non délimitée de 3 488 kilomètres (2 167 miles), où des soldats se sont affrontés en juin 2020 lors de la pire tension frontalière depuis des décennies, ce qui a nui aux relations.

Des rapports indiquent que la réunion de Modi avec le président chinois dimanche pourrait leur donner l’occasion de tracer une voie future. Bloomberg a cité des responsables indiens anonymes disant que la question de la “normalisation des relations” et de l’apaisement des tensions frontalières devrait probablement être abordée lors des pourparlers.

Au début de sa visite en Inde, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que la Chine et l’Inde devraient se considérer comme des partenaires, non comme des adversaires, alors qu’elles reconstruisent leurs relations.

Jeremy Chan, un ancien diplomate américain en Chine et au Japon, a déclaré : “Si l’Inde approuve finalement la déclaration conjointe, cela indique une plus grande volonté de se tenir aux côtés de l’Organisation de Shanghai, implicitement contre Washington.”

Il a ajouté : “Toute langue critiquant directement les États-Unis serait un signe important d’un virage plus sérieux de New Delhi vers Pékin et Moscou.”

Bien que le sommet ait été planifié de longue date, les développements mondiaux récents lui ont donné une importance et un poids accrus.