Des sources proches ont révélé au Wall Street Journal que le secrétaire au Trésor américain, Scott Beisent, commencera vendredi une série d'entretiens pour trouver un candidat au poste de président du Conseil de la Réserve fédérale. Les entretiens se poursuivront tout au long de la semaine suivante, et Beisent s'entretiendra avec les candidats soit en personne, soit par visioconférence.

Les sources ont ajouté qu'il y a 11 candidats pour succéder à Jerome Powell à la tête de la Réserve fédérale, dont les gouverneurs Christopher Waller et Michelle Bowman, le directeur du Conseil économique national Kevin Hassett, et l'ancien gouverneur de la Réserve fédérale Kevin Warsh.

Après les entretiens, Beisent prévoit de recommander une liste finale de candidats au président Donald Trump pour la décision finale.

Le mouvement de l'administration Trump pour nommer un nouveau président de la Réserve fédérale intervient alors que les désaccords avec l'actuel président Jerome Powell se sont approfondis, ce dernier ayant à plusieurs reprises refusé les demandes du président américain de baisser les taux d'intérêt.

Lors de sa dernière apparition au symposium de politique économique de Jackson Hole le 22 août, Powell a ouvert la porte à une possible baisse des taux en septembre. Les marchés attendent les résultats de la réunion du Comité fédéral de l'open market à Washington les 16 et 17 septembre.

Powell entame ses derniers mois à la tête de la Réserve fédérale, son mandat se terminant en mai prochain, confronté à un défi délicat consistant à parvenir à un consensus parmi les décideurs divisés sur la trajectoire appropriée de la politique monétaire.

Les prévisions publiées en juin ont montré que la majorité des décideurs s'attendent à au moins deux baisses de taux cette année, tandis qu'une grande minorité préfère ne procéder à aucune baisse en 2025.

La semaine dernière, Mohamed El-Erian, principal conseiller économique chez Allianz, a déclaré que Powell devrait démissionner afin de protéger l'indépendance de la banque centrale la plus puissante du monde.

El-Erian a souligné que l'hostilité profonde entre le président Trump et Powell rend impossible pour ce dernier de terminer son mandat dans d'autres circonstances.