Des poteries, des radios, des téléviseurs, des pièces de monnaie anciennes et des objets d’artisanat du « bon vieux temps », ainsi que de nombreuses collections patrimoniales, ont été rassemblés pendant plus de 20 ans par l’Émirati déterminé, Yousef Ali Al Naqbi, qui a transformé sa maison à Ras Al Khaimah en un musée imprégné d’authenticité. Il a hérité cette passion de son père, lui-même passionné de collections. Suivant les pas de son père, il collecte des objets racontant des histoires du passé, documentant le patrimoine local pour le préserver pour les générations futures. Il a ouvert sa maison aux visiteurs intéressés par l’identité émiratie, en particulier les personnes sourdes et muettes qui, comme lui, communiquent en langue des signes.

Le parcours de Yousef Al Naqbi a commencé avec la collecte d’objets patrimoniaux, notamment une vieille télévision qu’il a reçue de son père. Il a ensuite décidé de commencer sa propre collection, déclarant à Emarat Al Youm : « Après avoir reçu cette télévision de mon père, qui a une grande passion pour la collection d’objets anciens, j’ai décidé de commencer mon propre voyage avec les antiquités et de créer un musée à domicile, à l’image de ce que mon père a fait. J’ai collecté des objets sur les marchés anciens, en plus de mon amour pour les livres, notamment ceux traitant de la vie du défunt Cheikh Zayed ben Sultan Al Nahyan, que Dieu ait son âme. »

Il a ajouté : « J’ai tendance à collectionner des objets appartenant au patrimoine émirati, en particulier maritimes ou montagnards. De plus, en raison de ma passion et de mon travail dans la photographie, j’ai rassemblé de nombreux anciens appareils photo. J’ai économisé pour acheter mon premier appareil photo à l’âge de 15 ans, j’ai travaillé comme photographe de mariage, et avec le temps, je photographie désormais des événements et des occasions. »

Pièces rares

Al Naqbi a confirmé que le musée est aujourd’hui son projet le plus important. Il l’ouvre gratuitement aux visiteurs, en particulier aux personnes en situation de handicap et à ses amis sourds et muets qui le visitent fréquemment et l’aident parfois à trouver des objets patrimoniaux pour enrichir la collection. Il collectionne également des pièces de monnaie anciennes, dont plusieurs pièces rares émiraties, la plus ancienne datant de 1973. Sa collection comprend aussi des pièces étrangères provenant de différents pays.

Il n’a pas caché que ce passe-temps comporte certains défis, mais ce qui facilite sa collecte, c’est la coopération qu’il reçoit de ses amis sourds et muets qui se soutiennent mutuellement, ainsi que le soutien des membres de sa famille désireux de l’aider.

Antiquités variées

Les objets de collection chez Al Naqbi sont variés, chaque pièce racontant un chapitre du « bon vieux temps ». Les poteries sont parmi les plus anciennes, ainsi que les vieux téléviseurs, appareils photo, radios et plaques d’immatriculation provenant de plusieurs émirats. Il choisit ce qu’il expose au public et achète constamment des pièces patrimoniales supplémentaires. Il prévoit également d’acheter une vieille voiture classique qu’il placera à l’entrée de la maison pour en faire partie.

Al Naqbi accueille les visiteurs dans son musée, le fait connaître par ses amis et via les réseaux sociaux, et rêve que sa maison devienne une destination pour les amateurs de patrimoine et ceux qui souhaitent découvrir l’identité émiratie.

Il a souligné qu’en créant ce musée, il a réalisé son rêve d’exposer ses anciennes collections et a invité le public à visiter. Il aspire à élargir sa collection pour inclure des pièces anciennes des pays du Golfe, notamment des plaques d’immatriculation, dont une ancienne plaque du Qatar voisin.

Visites et impressions

Yousef Ali Al Naqbi ouvre sa maison à ceux qui souhaitent voir les collections, sur rendez-vous un jour à l’avance afin qu’il puisse être présent pour les accueillir et leur expliquer en langue des signes. Il affirme ne rencontrer aucune difficulté à communiquer avec les visiteurs en langue des signes et s’appuie parfois sur son fils pour répondre à toutes les questions.

Il tient également un registre des visiteurs, recevant des invités de l’étranger de diverses nationalités, et les encourage à écrire leurs impressions sur le musée.