Plus de 250 médias de plus de 70 pays ont noirci leurs premières pages et leurs pages principales en ligne, et ont interrompu leurs diffusions ce lundi pour protester contre le meurtre de journalistes dans la bande de Gaza.

Reporters sans frontières, qui a organisé la protestation, a déclaré que l’armée israélienne a tué 220 journalistes à Gaza en moins de deux ans.

Le directeur de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, a déclaré dans un communiqué : « Au rythme actuel des meurtres de journalistes à Gaza par l’armée israélienne, bientôt il ne restera plus personne pour vous informer de ce qui se passe. Ce n’est pas seulement une guerre contre Gaza, c’est une guerre contre la presse. »

L’armée d’occupation israélienne affirme continuellement que ses attaques ne ciblent que le mouvement palestinien Hamas et d’autres organisations, et qu’elle essaie d’éviter de toucher les civils.

Après la mort de cinq journalistes lors d’une attaque la semaine dernière, le chef d’état-major israélien Eyal Zamir a exprimé ses regrets pour les victimes civiles.

Deloire a déclaré que les journalistes à Gaza sont délibérément ciblés, tués et calomniés. « Sans eux, qui nous avertira de la famine ? Qui dénoncera les crimes de guerre ? Qui nous montrera le génocide ? »

Il a ajouté que les journalistes palestiniens doivent être protégés et que d’autres pays devraient les accueillir s’ils souhaitent quitter Gaza.