Genève, 31 août 2025 (WAL) – L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti vendredi que les flambées de choléra causées par les conflits et la pauvreté s’aggravent dans plusieurs pays, constituant un défi majeur pour la santé publique mondiale. Les rapports de cette année ont enregistré 409 000 cas de choléra et 4 738 décès dans 31 pays entre le 1er janvier et le 17 août 2025, avec des taux de mortalité dépassant 1 % dans six pays. La région de la Méditerranée orientale a enregistré le plus grand nombre de cas, tandis que l’Afrique a connu le plus grand nombre de décès.

L’organisation a déclaré que « les conflits, les déplacements massifs, les catastrophes naturelles et le changement climatique propagent le choléra, en particulier dans les zones rurales et les régions touchées par les inondations, où les infrastructures sont faibles et l’accès aux soins de santé limité, rendant le contrôle des épidémies plus complexe et difficile. L’accès à l’eau potable propre, à l’assainissement et à l’hygiène est la seule solution durable à long terme pour mettre fin à l’urgence actuelle du choléra et prévenir de futures épidémies ».

L’OMS a révélé que le choléra est apparu dans des pays qui n’avaient pas signalé un grand nombre de cas depuis des années, comme la République démocratique du Congo et le Tchad, qui ont enregistré les taux de mortalité les plus élevés au monde, respectivement 7,7 % et 6,8 %. Le Soudan a été considéré comme le pays le plus touché au monde, avec plus de 2 400 décès enregistrés en un an dans 17 de ses 18 États.

Depuis le 30 juin, la maladie s’est largement propagée dans la région troublée du Darfour au Soudan, en particulier dans les camps de déplacés à forte densité de population, avec des milliers de cas signalés dans les États du Nord, du Centre et du Sud-Darfour, et des centaines de décès.

Mercredi dernier, le ministère de la Santé du Tchad a annoncé 68 décès dus au choléra depuis la déclaration de l’épidémie dans un camp de réfugiés soudanais fin juillet. Jeudi dernier, des responsables locaux ont déclaré qu’une épidémie de choléra dans l’État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria, avait fait huit morts et infecté plus de 200 personnes dans 11 districts.

L’infection à choléra s’accompagne généralement d’une diarrhée sévère due à la consommation d’eau ou d’aliments contaminés par des bactéries et se traite facilement par la réhydratation du patient, mais elle peut entraîner la mort en quelques heures si elle n’est pas traitée.