La Russie prévoit que ses ventes de gaz naturel à la Chine seront moins rentables que ses exportations vers l’ouest, ce qui indique le coût de sa dépendance croissante à l’égard du pays asiatique dans le commerce de l’énergie après avoir perdu la plupart de ses marchés européens.

Le ministère russe de l’Économie a joint des estimations mises à jour au projet de budget soumis à la Douma d’État aujourd’hui, indiquant que les prix du gaz exporté vers la Chine au cours des trois prochaines années devraient être inférieurs d’au moins 27 % par rapport aux livraisons destinées à la Turquie et à un nombre limité de pays européens.

Pour l’année 2025, les estimations indiquent que l’écart de prix pourrait atteindre 38 %. Ces prévisions reflètent globalement que le virage de Moscou vers la Chine n’a pas encore compensé la perte de la plupart de ses marchés européens depuis le début de son invasion à grande échelle de l’Ukraine en 2022.

Le PDG de Gazprom, Alexey Miller, a déclaré à Bloomberg que les prix destinés à la Chine sont inférieurs à ceux de l’Europe en raison de la proximité des champs qui alimentent la route asiatique.

Le ministère de l’Économie estime que le prix moyen d’exportation du gaz vers la Chine cette année est d’environ 248,7 dollars pour mille mètres cubes, contre 401,9 dollars pour les marchés occidentaux, à l’exclusion des pays de l’ex-Union soviétique.