Le Dr Mohamed Fouad, expert économique et membre du Comité consultatif macroéconomique auprès du Cabinet égyptien, a répondu à la question principale qui préoccupe les citoyens : « Pourquoi les prix n’ont-ils pas baissé malgré la chute du dollar ? » qui est tombé à 47,5 livres égyptiennes après avoir dépassé les 50 livres.

Dans des déclarations au programme « Al-Hekaya » diffusé sur « MBC Égypte », il a attribué l’absence de baisse des prix au phénomène de « rigidité des prix à la baisse », ce qui signifie que les prix augmentent rapidement avec toute augmentation des coûts, mais ne baissent pas aussi facilement ou rapidement lorsque les coûts ou les taux de change diminuent.

Il a expliqué que le marché « répercute rapidement les hausses, mais fait un peu semblant de ne pas répercuter les baisses », ce à quoi le journaliste Amr Adib a plaisanté en disant : « Il fait beaucoup semblant quand il s’agit de baisser ».

Il a souligné que les raisons de cette rigidité résident dans le désir des commerçants et des industriels de maintenir les marges bénéficiaires réalisées pendant la période de hausse des prix, ainsi que dans le manque de confiance dans la stabilité de la baisse.

Il a noté que les commerçants hésitent à fixer le prix de leurs marchandises en fonction du taux de change instantané du dollar, mais plutôt en fonction du coût moyen, ce qui signifie « qu’un commerçant vend au prix de remplacement (le nouveau prix plus élevé) lorsque les prix augmentent, mais lorsqu’ils baissent, il vend au prix du stock (le prix auquel il a acheté) ».

Il a souligné que le marché a besoin d’une période de « plusieurs mois », comme un cycle complet de stock « environ trois mois », pour commencer à ressentir la stabilité et la confiance dans le nouveau taux de change, après quoi les commerçants ayant besoin de liquidités seront contraints de réduire leurs prix.

Par ailleurs, le journaliste Amr Adib a expliqué que les baisses de prix n’ont été visibles que légèrement dans « la volaille et les œufs », mais pas dans l’immobilier, la santé, l’éducation, les fournitures scolaires ou l’électricité.

Fouad a également noté que les secteurs de l’électricité et de l’essence sont susceptibles de voir une augmentation des prix plutôt qu’une baisse, attribuant cette hausse à la baisse de la production locale égyptienne de pétrole et de gaz, ce qui la rend plus sensible aux prix mondiaux, soulignant que « la production de pétrole ou de brut est la plus basse depuis 30 ans », selon ses dires.