Dans cette revue de presse du dimanche, nous abordons un article du New York Times sur la méthode d’assassinat d’Israël visant des responsables iraniens, un article du Guardian sur « l’état autoritaire » sous le règne de Donald Trump aux États-Unis, et un article du Financial Times sur le rôle du Bitcoin dans la nouvelle richesse et les voyages de luxe.

Nous commençons par le New York Times, dont le rapport conjoint de plusieurs journalistes s’intitule « Cibler les dirigeants iraniens : Israël a trouvé le maillon faible dans leurs gardes du corps ».

Le journal note que les responsables iraniens étaient prudents quant à l’utilisation des téléphones portables, mais selon des responsables iraniens et israéliens, l’utilisation imprudente des téléphones portables par les gardes de sécurité iraniens pendant plusieurs années, y compris la publication sur les réseaux sociaux, a joué un rôle central « en permettant au renseignement militaire israélien de traquer les scientifiques nucléaires et les dirigeants militaires iraniens, et à l’armée de l’air israélienne de les frapper et de les tuer avec des missiles et des bombes durant la première semaine de la guerre de juin ».

Le rapport fait référence au 16 juin, le quatrième jour de la guerre Iran-Israël, lorsque le Conseil suprême de sécurité nationale iranien s’est réuni en urgence dans un bunker à 30 mètres sous une pente montagneuse à l’ouest de Téhéran.

Pendant plusieurs jours, des frappes aériennes israéliennes continues ont détruit des sites militaires, gouvernementaux et nucléaires en Iran, tuant plusieurs hauts dirigeants militaires et scientifiques nucléaires, selon le journal.

Il ajoute : « Les responsables, dont le président Masoud Pezeshkian, les chefs du pouvoir judiciaire et du ministère du renseignement, ainsi que des hauts commandants militaires, sont arrivés dans des voitures séparées. Aucun ne portait de téléphone portable, conscients que le renseignement israélien pouvait les suivre. »

Malgré toutes les précautions, des avions israéliens ont largué six bombes sur le bunker peu après le début de la réunion, ciblant les portes d’entrée et de sortie.

Le journal souligne que « personne dans le bunker n’a été tué. Lorsque les dirigeants sont sortis plus tard, ils ont trouvé les corps de certains gardes tués par les explosions », mentionnant également que Pezeshkian a été légèrement blessé.

Le rapport cite Pezeshkian décrivant l’attaque lors d’une réunion avec des hauts religieux : « Il n’y avait qu’un seul trou, et nous avons vu l’air s’infiltrer, alors nous avons dit : nous ne nous étoufferons pas. La vie dépend d’un instant. Si Israël avait réussi à tuer les hauts responsables, cela aurait créé le chaos et fait perdre espoir au peuple. »

L’attaque a provoqué le chaos dans les services de renseignement iraniens, et les responsables ont rapidement découvert une faille majeure : les Israéliens ont piraté les téléphones des gardes du corps personnels qui accompagnaient les dirigeants iraniens sur le site et attendaient à l’extérieur. Auparavant, le suivi israélien des gardes n’avait pas été signalé.

Le journal cite l’analyste politique Sasan Karimi, ancien vice-président aux affaires stratégiques du gouvernement iranien actuel : « Nous savons que les hauts responsables ne portaient pas de téléphones, mais leurs interlocuteurs, gardes de sécurité et chauffeurs en portaient, sans prendre les précautions au sérieux, et c’est ainsi que la plupart ont été suivis. »

Le New York Times indique qu’Israël a ciblé un large éventail de dirigeants iraniens, y compris les chefs des branches gouvernementales lors de la réunion de sécurité nationale, tuant au moins 30 hauts commandants militaires, dont le général Haji Zadeh, commandant de l’aviation des Gardiens de la révolution.

Le Guardian sur l’autoritarisme sous Trump

Dans le Guardian, l’écrivain Jonathan Freedland déclare que « le comportement dictatorial de Trump est devenu évident, et ironiquement nous l’ignorons, mais il est temps maintenant de l’appeler par son nom ».

Il estime que si les actions de Trump avaient lieu dans un pays d’Amérique latine, le discours contre ce pays serait beaucoup plus dur, notant que « la marche de Donald Trump vers l’autoritarisme est très régulière, avançant d’un ou deux pas chaque jour, ce qui facilite l’habitude — on ne peut pas rester en état de choc permanent ».

Freedland cite des exemples de politiques autoritaires de Trump, notamment « le déploiement de la Garde nationale dans les rues de Washington D.C., avec 2 000 soldats armés patrouillant la capitale sous prétexte de lutter contre la criminalité, alors que les taux de criminalité violente étaient à leur plus bas niveau depuis 30 ans lorsque le président a pris cette décision ».

Il note également qu’en juin, « la Garde nationale et les Marines ont été envoyés à Los Angeles pour réprimer les manifestations contre ses politiques d’immigration, des manifestations qualifiées par l’administration de quasi-insurrection ». L’agence d’immigration, « grâce à Trump, dispose désormais d’un budget rivalisant avec les plus grandes armées du monde et enlève des personnes dans les rues ou les arrache de leurs voitures », selon l’article.

L’article mentionne aussi que Trump a enfreint toutes les normes, et probablement la loi américaine, en tentant de révoquer Lisa Cook du conseil d’administration de la Réserve fédérale pour des accusations non prouvées de fraude hypothécaire.

En conclusion, l’auteur estime que « le problème est que les gens ne veulent pas voir cela se produire aux États-Unis, par peur d’affronter une réalité qui change les équilibres stratégiques mondiaux. Si l’Amérique glisse vers un autoritarisme excessif, la position de la Grande-Bretagne et de l’Union européenne sera profondément affectée après 80 ans de dépendance à l’idée d’un Occident stable et démocratique dirigé par les États-Unis ».

Financial Times sur le Bitcoin et les voyages de luxe

L’article du Financial Times, écrit par Mary Novick et Niko Asgari, traite de la flambée du Bitcoin qui pousse les nouveaux riches à « l’excès dans les voyages de luxe ».

L’article note que les jeunes entrepreneurs riches ont provoqué un boom sur le marché mondial du voyage de luxe, les personnes âgées de 30 à 40 ans ayant dépensé 28 milliards de dollars en voyages de luxe en 2023, et devraient dépenser 54 milliards de dollars en 2028, selon McKinsey, l’une des plus grandes sociétés de conseil en gestion au monde.

Cela est attribué au fait que les compagnies aériennes privées de luxe et les croisières de luxe ont commencé à accepter les paiements en cryptomonnaies, avec une demande croissante d’une nouvelle génération de riches ayant fait fortune grâce à la hausse du Bitcoin.

Le Bitcoin a récemment atteint un sommet historique de 124 000 dollars, soutenu par le président américain Donald Trump et sa promesse de faire des États-Unis la « capitale mondiale des cryptomonnaies », selon l’article.

L’article souligne également que « le Congrès a adopté des lois historiques, tandis que Trump a nommé des régulateurs favorables aux cryptomonnaies et soutenu de nombreuses entreprises d’actifs numériques. Parallèlement aux prix des cryptomonnaies, les actions de sociétés comme Coinbase et l’opérateur de stablecoins Circle ont atteint des sommets historiques ».

En raison de cela, « il est désormais possible d’acheter la carte annuelle de Virgin Voyages pour les croisières de luxe, d’une valeur de 120 000 dollars, avec des paiements en cryptomonnaies », selon l’article.

L’article cite Nick Fazioli, responsable de l’aviation commerciale et de l’aérospatiale chez Jefferies, qui déclare que les entrepreneurs du Bitcoin et de la technologie disposent de « ressources illimitées, d’argent illimité et d’ambitions sans bornes », mais « le facteur le plus important qui leur manque est le temps ». Selon Fazioli, les jets privés permettent aux voyageurs « d’être dans trois villes en une journée et de revenir le soir voir leur famille. Une fois habitué au voyage privé, il est très difficile de revenir en arrière ».