Les appels à revoir la réglementation sur l’importation d’encens fabriqué chimiquement sur les marchés saoudiens se sont intensifiés, après que des recherches récentes ont prouvé que ses composants synthétiques émettent des polluants nocifs affectant le système respiratoire et la qualité de l’air intérieur. Des spécialistes ont demandé à l’Autorité générale saoudienne de l’alimentation et des médicaments d’intervenir avec des décisions strictes, notamment la suspension temporaire des importations et l’obligation pour les fournisseurs d’inclure des étiquettes de fabrication détaillant les matériaux utilisés dans chaque bâtonnet d’encens et les niveaux de sécurité chimique appliqués.

Ces mesures font suite à la publication d’une étude internationale dans le Journal of Inflammation Research, impliquant des chercheurs de l’Université King Khalid en collaboration avec des universités en Inde et en Corée du Sud. L’étude a averti que la combustion de l’encens artificiel libère des particules fines dépassant celles produites par les cigarettes par un facteur de quatre. L’étude a révélé que l’encens artificiel est composé d’un mélange végétal combiné à des fragrances chimiques et de la colle industrielle, produisant des gaz polluants lors de la combustion tels que le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre et des composés organiques volatils.

Les chercheurs ont confirmé que les particules ultrafines issues de la combustion de l’encens artificiel pénètrent les tissus pulmonaires provoquant une inflammation chronique, un stress oxydatif et des troubles des fonctions cardiaques. Des effets potentiels sur la fertilité et le système nerveux ont également été observés lors d’une exposition continue en intérieur. L’étude a montré que les cendres de l’encens artificiel contiennent des métaux lourds qui polluent le sol et l’eau lorsqu’elles sont éliminées de manière inappropriée, en faisant une source continue de dégradation environnementale dans les villes.

Les experts estiment que la protection des consommateurs commence par le suivi des composants de l’encens sur les étiquettes de fabrication et l’exigence d’une divulgation complète des proportions des matériaux et de l’entité productrice. Ils ont également souligné la nécessité de développer des laboratoires pour tester la qualité de l’encens et des parfums d’intérieur afin de mesurer les émissions fines et d’évaluer leur conformité aux normes sanitaires et environnementales.

La surveillance de l’encens artificiel est devenue une responsabilité nationale liée à la qualité de l’air et à la santé humaine, et la révision des politiques d’importation est une étape nécessaire pour protéger la société contre une pollution silencieuse qui s’infiltre par des senteurs agréables.