Hossam Badran, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que le rôle de l’Égypte dans les négociations de la trêve a été central dès le premier jour, soulignant que la position ferme du Caire contre le déplacement des Palestiniens de la bande de Gaza “est une position historique grandement appréciée par le peuple palestinien”.

Badran a expliqué lors d’une intervention via Zoom avec la journaliste Lamis Elhadidy dans l’émission “Al-Soura” sur la chaîne Al-Nahar samedi soir que l’Égypte n’a pas tardé à jouer son rôle arabe et humanitaire, tant du côté des négociations que de l’aide, affirmant que le Hamas adresse “ses profonds remerciements aux frères en Égypte, au Qatar et en Turquie” pour leurs efforts dans la conclusion de l’accord d’échange de prisonniers et de cessez-le-feu.

Il a indiqué que l’opération d’échange prévue lundi se déroulera selon l’accord conclu, précisant que les comités techniques, en coordination avec les médiateurs, principalement l’Égypte, suivent les détails de la mise en œuvre. L’opération comprend la libération de soldats israéliens en échange de prisonniers palestiniens condamnés à de longues peines et à perpétuité.

Il a ajouté que l’occupation a refusé de libérer de nombreux dirigeants du Hamas et symboles nationaux, dont certains ont passé plus de vingt ans en captivité, notant que la liste des alternatives est toujours en cours d’ajustement technique avant la mise en œuvre finale.

Concernant la remise des corps des morts, Badran a déclaré que la destruction massive à Gaza empêche l’accès à tous les corps en même temps, affirmant que le Hamas “traite tous les martyrs palestiniens, y compris les dirigeants, les femmes et les enfants, avec le même respect et la même loyauté”.

En ce qui concerne le dossier des armes de la résistance, Badran a déclaré que ce dossier est une “affaire purement palestinienne” qui sera discutée en interne entre les factions, ajoutant que les armes à Gaza ne sont pas un moyen offensif, mais un outil de légitime défense contre l’occupation.

Il a confirmé que ceux qui tentent de présenter les armes de la résistance comme un obstacle à la stabilité trompent l’opinion publique, précisant que la véritable raison de l’absence de stabilité est “la poursuite de l’occupation et son refus de reconnaître le droit du peuple palestinien à l’autodétermination”.

Badran a affirmé que le Hamas “insiste sur son droit naturel de résister à l’occupation par tous les moyens légitimes”, ajoutant que la stabilité régionale ne sera atteinte qu’avec la fin de l’occupation et l’établissement d’un État palestinien indépendant pleinement souverain.