Le Dr Tarek Fahmy, professeur de sciences politiques, a déclaré dans une interview spéciale au programme “Studio Extra” diffusé sur la chaîne Extra News que l’événement lié à la bande de Gaza revêt une dimension internationale importante. Il a souligné que le sommet prévu à Charm el-Cheikh est considéré comme un sommet mondial de la paix, auquel participent des dirigeants de divers pays, invités par l’Égypte et les États-Unis.

Fahmy a expliqué que le message principal du sommet est d’apaiser la région et de lancer une nouvelle phase de stabilité à partir de la “Terre de la Paix” dans la ville de Charm el-Cheikh. Il a confirmé que l’Égypte supporte depuis deux ans la plus grande charge dans la gestion du dossier de Gaza avec le soutien des frères arabes, notant que Le Caire fixe désormais la boussole des orientations futures que suivront la situation à Gaza puis dans la région dans son ensemble.

Il a ajouté que l’ampleur de la participation internationale au sommet, malgré le peu de temps, reflète la prise de conscience mondiale de l’importance d’une action rapide pour achever la première phase de l’accord, qui servira de base aux mesures de confiance entre les parties concernées.

Le professeur de sciences politiques a souligné que ce qui se passe actuellement ressemble aux étapes clés de l’histoire du conflit arabo-israélien, depuis les accords de Camp David jusqu’à Oslo, où le début était toujours un cadre général traduit plus tard en mesures politiques et sécuritaires concrètes.

Fahmy a insisté sur la nécessité d’être optimiste quant à la nouvelle phase malgré l’histoire complexe des relations avec Israël, considérant que la présence du président américain Donald Trump au sommet ouvrira de nombreux dossiers fermés. Son discours attendu à la Knesset sera une tentative de convaincre l’opinion publique israélienne de la pertinence de l’accord.

Il a expliqué que l’administration américaine cherche actuellement à rétablir l’équilibre et la crédibilité dans ses relations avec le monde arabe après des années de refroidissement, considérant ce sommet comme un véritable test de confiance entre Washington et les capitales arabes.

En ce qui concerne la représentation des parties palestiniennes, Fahmy a confirmé que le Hamas n’a pas été invité au sommet car il est considéré comme une “organisation terroriste dans la perspective occidentale”, notant que la participation est limitée aux seuls États officiels, tandis que l’Autorité palestinienne représente le seul représentant légitime du peuple palestinien par la présence du président Mahmoud Abbas.

Il a ajouté qu’Israël n’a pas non plus été invitée pour des raisons diplomatiques liées à l’impossibilité pour son Premier ministre Benjamin Netanyahu d’assister, en raison de sa condamnation internationale et du boycott par plusieurs dirigeants arabes, indiquant que cela s’inscrit dans l’approche arabe adoptée par Le Caire.

Fahmy a conclu en soulignant que le président américain sera le garant de la mise en œuvre de l’accord, comme cela s’est produit lors de l’accord de Camp David, lorsque le président américain Jimmy Carter a signé aux côtés du président Sadate et de Menahem Begin, confirmant que le sommet actuel pourrait ouvrir la voie à une nouvelle phase historique dans le processus de paix au Moyen-Orient.