Une récente étude sud-coréenne a révélé que les patients atteints du syndrome des jambes sans repos (SJSR) sont plus susceptibles de développer la maladie de Parkinson.

L’étude a montré que les patients atteints du SJSR avaient une incidence de Parkinson de 1,6 % contre 1,0 % chez les témoins sains, avec un délai de diagnostic plus court sur 15 ans.

Le syndrome des jambes sans repos provoque une sensation désagréable dans les jambes qui s’améliore avec le mouvement et s’aggrave au repos. La maladie de Parkinson est connue pour être associée à une diminution des niveaux de dopamine dans le cerveau, les agonistes de la dopamine étant utilisés comme traitement principal pour améliorer le contrôle moteur. Des études antérieures se sont interrogées pour savoir si le SJSR résulte des mêmes mécanismes dopaminergiques liés à Parkinson.

Les chercheurs ont analysé les données de la couverture santé nationale coréenne de 2002 à 2019, incluant environ 10 000 patients atteints du SJSR et autant de témoins sains, avec un âge moyen de 50 ans et 62,8 % de femmes. Les participants ont été suivis pendant 17 ans.

Les résultats ont montré que l’incidence globale de Parkinson était de 1,6 % chez les patients atteints du SJSR, soit 60 % de plus que le groupe témoin. L’étude a également constaté que les patients traités par des thérapies à base de dopamine, les mêmes utilisées pour Parkinson, avaient une incidence réduite de 0,5 % contre 2,1 % chez les patients non traités.

Les chercheurs ont conclu que les patients atteints du SJSR sont plus susceptibles de développer Parkinson, avec un risque significativement accru chez ceux qui ne reçoivent pas de traitements à base de dopamine, qui ont présenté des symptômes de Parkinson plus tôt.

Bien que les résultats ne prouvent pas que le traitement par dopamine du SJSR prévient Parkinson, ils indiquent un lien fort entre les deux maladies et ouvrent la voie à des recherches futures sur l’utilisation de ces traitements pour prévenir les maladies neurologiques.