La députée Strida Geagea a estimé que le droit des Libanais résidant à l’étranger de voter pour les 128 sièges du Parlement est l’un des droits les plus élémentaires de la citoyenneté.

Lors de sa présidence de la réunion administrative de la “Fondation Jabal Al-Arz” à Maarab, la députée Strida Geagea a souligné le rôle national central joué par les Libanais résidant à l’étranger dans le soutien à leur pays aux niveaux politique, social et économique. Elle a appelé à adopter le terme “Libanais résidant à l’étranger” au lieu de “expatriés”, car ils “ont prouvé qu’ils ne sont jamais étrangers à leur patrie”.

Elle a jugé inacceptable qu’un Libanais vivant hors du Liban soit traité comme un citoyen de seconde zone, à qui l’on demande de tendre la main aux résidents sur le territoire national en temps de crise, mais qui est privé du droit de participer à la vie nationale, à la prise de décision et à la détermination du destin de son pays.

Elle a affirmé que “les Libanais résidant à l’étranger ont prouvé, au cours des années difficiles récentes — années de crises financières, monétaires et économiques, la pandémie de Covid-19, les catastrophes dont l’explosion du port de Beyrouth, les humiliantes files d’attente devant les stations-service et les hôpitaux — qu’ils sont la véritable colonne vertébrale du Liban. Ils se sont tenus aux côtés de leurs familles sur le territoire national, ont soutenu la résilience des familles et ont financé sans hésitation des initiatives de développement, éducatives, sanitaires, sociales et humanitaires dans les villages et les villes.

De plus, dans plusieurs endroits, ils ont pris la place de l’État en payant des frais et dépenses que l’État aurait dû couvrir, des salaires des employés du secteur public aux coûts de collecte des déchets et plus encore. Ceux qui ont préservé la dignité des Libanais et du Liban ne sont pas récompensés en étant exclus de la vie nationale, car tout comme nous voulons qu’ils soient partenaires dans l’appartenance, l’éducation, la santé et les initiatives sociales et humanitaires, il est de notre devoir de les rendre partenaires dans la prise de décision et dans la construction de l’avenir.”

Elle a réitéré que le droit des Libanais résidant à l’étranger de voter pour les 128 sièges parlementaires est l’un des droits les plus élémentaires de la citoyenneté.

Elle a souligné que “ce droit ne peut être traité comme un sujet de marchandage ou de caprices politiques. La citoyenneté est indivisible, et la représentation parlementaire doit inclure chaque Libanais, où qu’il se trouve, sous le toit de l’égalité constitutionnelle complète. Toute tentative de marginaliser les Libanais résidant à l’étranger ou de limiter leur représentation à six sièges symboliques est une violation flagrante du principe d’égalité entre les Libanais inscrit dans la constitution.

Par conséquent, nous rejetons toute procrastination ou retard sur ce dossier et continuerons à faire pression par tous les moyens démocratiques disponibles pour annuler l’article 112 de la loi électorale et les dispositions connexes, et pour établir le droit complet des Libanais résidant à l’étranger de voter pour les 128 députés.”

Elle a conclu en insistant sur le fait que “le Liban ne peut être construit qu’avec ses deux ailes, ceux qui résident à l’intérieur et ceux qui résident à l’étranger.”