Les négociations à Charm el-Cheikh entre le Hamas et Israël sont entrées dans leur troisième jour (mercredi), avec la participation du ministre qatari des Affaires étrangères, Cheikh Mohammed ben Abdulrahman, et du chef du renseignement turc, Ibrahim Kalin.

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a révélé que son homologue américain Donald Trump avait demandé à Ankara de “parler au Hamas et de le convaincre”, ajoutant : “Nous soutenons les efforts de Trump pour la paix.” Erdoğan a déclaré que la Turquie participe pour la première fois directement aux efforts de médiation pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et qu’elle communique avec le Hamas pour expliquer la meilleure voie pour l’avenir de la Palestine.

Dans des déclarations rapportées par l’agence officielle Anadolu, Erdoğan a souligné que la bande de Gaza doit rester palestinienne et être gouvernée par les Palestiniens.

Par ailleurs, Taher Al-Nunu, conseiller médiatique du chef du bureau politique du Hamas, a révélé que le mouvement avait échangé des listes de prisonniers à libérer selon des critères et des nombres convenus. Il a indiqué que les négociations à Charm el-Cheikh se concentraient sur les mécanismes de fin de la guerre, le retrait de l’occupation israélienne de la bande de Gaza et l’échange de prisonniers.

Al-Nunu a ajouté que la délégation du Hamas a fait preuve de positivité et de responsabilité nécessaires pour réaliser les progrès requis et finaliser l’accord, confirmant que les médiateurs déploient de grands efforts pour lever les obstacles à la mise en œuvre du cessez-le-feu. Il a noté un esprit d’optimisme parmi toutes les parties, avec la poursuite des négociations indirectes impliquant toutes les parties et les médiateurs.

Entre-temps, des sources informées ont révélé qu’il y avait des questions en suspens entre les négociateurs à Charm el-Cheikh, notamment la demande du Hamas de libérer des membres d’élite dans le cadre de l’accord sur les prisonniers et la libération de six dirigeants, dont Marwan Barghouti et Ahmed Saadat.

Le Hamas exige également le retrait israélien des zones peuplées pour remettre les prisonniers et les corps, et insiste pour que le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne reprenne pas la guerre après la remise des prisonniers. Les cartes des phases de retrait israélien restent parmi les questions non résolues.

Les sources ont indiqué que la remise des corps des détenus prendra plus de temps que le délai fixé par le plan de Trump.

Le Hamas a souligné la nécessité de garanties pour que tout accord conclu mette fin à la guerre qui a causé d’énormes destructions dans la bande de Gaza et une crise humanitaire catastrophique. Khalil al-Hayya, principal négociateur du mouvement, a déclaré que le Hamas souhaite des garanties de Trump et des pays parrains pour mettre fin à la guerre pour toujours, affirmant que l’occupation israélienne ne respecte pas ses promesses historiquement.

Le mouvement a confirmé son accord pour la libération des détenus et la gestion de Gaza par une autorité palestinienne indépendante, mais n’a pas abordé la question du désarmement. Il a insisté sur la nécessité d’examiner les clauses du plan relatives à « l’avenir de la bande ».