Gaza – AFP

Un responsable du Hamas a déclaré lundi soir que le mouvement n’avait pas encore reçu le plan visant à mettre fin à la guerre à Gaza annoncé par le président américain Donald Trump.

Le dirigeant, qui a préféré rester anonyme, a déclaré à l’AFP : « Nous n’avons pas encore reçu la proposition de Trump, nous l’étudierons et y répondrons après l’avoir reçue. »

Plus tôt, la Maison Blanche a annoncé le plan du président Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza, avant sa conférence de presse avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Le plan, révélé par la Maison Blanche, comprend 20 points, dont :

    • Gaza sera une zone exempte d’extrémisme et de terrorisme, ne constituant pas une menace pour ses voisins.
    • Gaza sera redéveloppée au bénéfice de ses habitants qui ont suffisamment souffert.
    • Si les deux parties acceptent cette proposition, la guerre prendra fin immédiatement, les forces israéliennes se retireront à la ligne convenue en préparation de la libération des otages, pendant cette période toutes les opérations militaires, y compris les frappes aériennes et d’artillerie, seront suspendues et les lignes de front gelées jusqu’à ce que les conditions de retrait complet par étapes soient remplies.
    • Dans les 72 heures suivant l’acceptation publique par Israël de cet accord, tous les otages seront rendus, vivants ou morts.
    • Une fois tous les otages libérés, Israël libérera 250 prisonniers condamnés à la perpétuité, ainsi que 1700 habitants de Gaza arrêtés après le 7 octobre 2023, y compris toutes les femmes et enfants détenus dans ce contexte. Pour chaque otage israélien dont le Hamas libère les restes, Israël libérera les restes de 15 Gazaouis décédés.
    • Une fois tous les otages rendus, une amnistie sera accordée aux membres du Hamas qui s’engagent à la coexistence pacifique et au désarmement, et un passage sûr sera fourni aux membres du Hamas souhaitant quitter Gaza vers les pays d’accueil.
    • À l’acceptation de cet accord, une aide complète sera envoyée immédiatement à Gaza, au minimum conforme aux quantités stipulées dans l’accord humanitaire du 19 janvier 2025, y compris la réhabilitation des infrastructures (eau, électricité, assainissement), des hôpitaux, des boulangeries, des équipements pour le déblaiement des décombres et l’ouverture des routes.
    • La distribution et l’entrée de l’aide à Gaza se poursuivront sans ingérence des deux parties via l’ONU et ses agences, le Croissant-Rouge, ainsi que d’autres institutions internationales non affiliées à l’une ou l’autre partie. Le passage de Rafah fonctionnera dans les deux sens selon le même mécanisme appliqué selon l’accord du 19 janvier 2025.
    • Gaza sera gouvernée par un gouvernement de transition temporaire composé d’un comité technocratique palestinien non politique, responsable de la gestion des municipalités et des services publics quotidiens. Ce comité sera composé de Palestiniens qualifiés et d’experts internationaux, supervisé par un nouvel organe international de transition, le « Conseil de la paix », présidé par le président Donald Trump, avec d’autres chefs d’État à annoncer, dont l’ancien Premier ministre Tony Blair. Cet organe établira le cadre et gérera le financement nécessaire à la reconstruction de Gaza jusqu’à ce que l’Autorité palestinienne termine son programme de réforme, comme indiqué dans diverses propositions, y compris le plan de paix de Trump de 2020 et la proposition saoudienne-française, lui permettant de reprendre le contrôle de Gaza en toute sécurité et efficacement. Ce conseil utilisera les meilleures normes internationales pour créer un gouvernement moderne et efficace au service des habitants de Gaza et pour attirer les investissements.
    • Le plan de développement économique de Trump pour la reconstruction et la revitalisation de Gaza sera mis en œuvre par un comité d’experts ayant contribué à la création de certaines des villes modernes prospères du Moyen-Orient. De nombreuses propositions d’investissement bien étudiées et des idées de développement prometteuses de groupes internationaux de bonne volonté seront examinées pour intégrer les cadres de sécurité et de gouvernance afin d’attirer et de faciliter ces investissements qui créeront des emplois, des opportunités et de l’espoir pour l’avenir de Gaza.
    • Une zone économique spéciale avec des tarifs douaniers préférentiels et des prix d’entrée sera négociée avec les pays participants.
    • Personne ne sera forcé de quitter Gaza ; ceux qui souhaitent partir auront la liberté de partir et de revenir. Les gens seront encouragés à rester et auront la possibilité de construire une meilleure Gaza.
    • Le Hamas et les autres factions conviennent de ne jouer aucun rôle dans le gouvernement de Gaza, directement ou indirectement, sous quelque forme que ce soit. Toutes les infrastructures militaires, terroristes et offensives, y compris les tunnels et les installations de production d’armes, seront détruites et ne seront pas reconstruites. Un processus de désarmement sera supervisé par des observateurs indépendants, impliquant la mise hors d’usage permanente des armes par un processus de démantèlement convenu, soutenu par un programme internationalement financé de rachat et de réintégration, entièrement vérifié par des observateurs indépendants. La nouvelle Gaza s’engagera pleinement à construire une économie prospère et une coexistence pacifique avec ses voisins.
    • Les partenaires régionaux fourniront des garanties pour assurer que le Hamas et les factions respectent leurs engagements et que la nouvelle Gaza ne constitue aucune menace pour ses voisins ou son peuple.
    • Les États-Unis travailleront avec des partenaires arabes et internationaux pour créer une Force internationale de stabilité temporaire (ISF) pour un déploiement immédiat à Gaza. Cette force formera et soutiendra la police palestinienne vérifiée à Gaza et consultera la Jordanie et l’Égypte, qui ont une grande expérience dans ce domaine. L’ISF sera la solution de sécurité intérieure à long terme, travaillant avec les forces de sécurité israéliennes et égyptiennes pour sécuriser les zones frontalières, aux côtés de la police palestinienne nouvellement formée. Il sera essentiel d’empêcher l’entrée de munitions à Gaza et de faciliter le flux rapide et sûr des marchandises pour la reconstruction et la revitalisation. Un mécanisme de résolution des conflits entre les parties sera convenu.
    • Israël n’occupera pas ni n’annexera Gaza. Avec l’établissement du contrôle et de la stabilité par les forces de sécurité israéliennes, les Forces de défense israéliennes se retireront selon des critères, des jalons et des calendriers convenus liés au désarmement négociés entre l’armée israélienne, les forces de sécurité israéliennes, les garants et les États-Unis, visant à sécuriser Gaza et à empêcher qu’elle ne constitue une menace pour Israël, l’Égypte ou leurs citoyens. En pratique, l’armée israélienne remettra progressivement les territoires occupés de Gaza aux forces de sécurité israéliennes conformément à un accord avec l’autorité de transition jusqu’à son retrait complet de Gaza, à l’exception d’un périmètre de sécurité qui restera jusqu’à ce que Gaza soit entièrement sécurisée contre toute menace terroriste renouvelée.
    • Si le Hamas retarde ou rejette cette proposition, ce qui précède, y compris l’expansion des opérations d’aide, sera mis en œuvre dans les zones exemptes de terrorisme remises par l’armée israélienne aux forces de sécurité israéliennes.
    • Un dialogue interreligieux basé sur les valeurs de tolérance et de coexistence pacifique sera mis en place, visant à changer les mentalités et perceptions des Palestiniens et des Israéliens en soulignant les bénéfices que la paix peut apporter.
    • Au fur et à mesure de la reconstruction de Gaza et de la mise en œuvre fidèle du programme de réforme de l’Autorité palestinienne, les conditions pourront enfin être réunies pour une voie fiable vers l’autodétermination palestinienne et l’établissement d’un État, ce qui est reconnu comme l’aspiration du peuple palestinien.
    • Les États-Unis organiseront un dialogue entre Israël et les Palestiniens pour convenir d’un horizon politique pour une coexistence pacifique et prospère.