La région des Caraïbes a connu une escalade notable après que le destroyer américain USS Lake Erie a été aperçu en train de traverser le canal de Panama en direction des côtes vénézuéliennes, une démarche considérée comme faisant partie d’un renforcement militaire croissant mené par Washington en Amérique latine.

Le journal américain “New York Post” a rapporté que ce mouvement s’inscrit dans le cadre d’un plan plus large annoncé par l’ancien président américain Donald Trump visant à déployer une force navale comprenant plusieurs destroyers, un sous-marin nucléaire rapide, un navire de débarquement amphibie, ainsi qu’un avion espion, en plus d’environ 4 500 soldats américains dont 2 200 Marines.

Bien que la Maison-Blanche justifie ce déploiement dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue dans la mer des Caraïbes, les observateurs soulignent que les messages politiques adressés au régime du président vénézuélien Nicolás Maduro ne peuvent être ignorés, surtout après que Washington a qualifié le gouvernement de Caracas de “cartel terroriste” et a fixé une récompense importante pour toute information menant à la chute de Maduro.

Un rapport du “Financial Times” a expliqué que la flotte américaine récemment déplacée vers les eaux d’Amérique du Sud comprend au moins sept navires de guerre équipés de missiles Tomahawk et d’armes offensives avancées, ce qui élargit les capacités de pression américaines dans la région et offre à Washington une plus grande flexibilité en cas d’escalade.

L’agence Associated Press a indiqué que le Venezuela a réagi à cette démarche américaine avec beaucoup d’inquiétude, la considérant comme une tentative d’aggraver la situation régionale, tout en annonçant simultanément le déploiement de milices loyales et d’équipements de défense côtière, envoyant un message clair que toute tentative d’intervention militaire serait confrontée à une forte riposte.

Bien que des responsables américains aient exclu un plan d’invasion terrestre pour le moment, la taille des forces déployées dans les Caraïbes et les déclarations croissantes de Washington ouvrent la porte à différents scénarios, surtout dans un contexte de tensions persistantes entre l’administration américaine et le gouvernement de Maduro. Les analystes considèrent cette mobilisation navale comme un test des équilibres de pouvoir en Amérique latine et peut-être une introduction à une pression économique et politique accrue sur Caracas, alors que les États-Unis cherchent à redessiner leur carte d’influence dans la région.